"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
« Juillet 2002, Brooklyn. Première nuit d'amour avec Allison. Je me souviens de la moiteur de la ville, de nos souffles saccadés, du bruit du ventilateur, des chansons de Madonna qui tournaient en boucle, témoins de nos caresses nocturnes, de l'urgence de s'aimer.
Avril 2022, Paris. Je comprends enfin combien, alors, j'ai été heureux. Dix-sept ans que je ne l'ai pas vue, que je n'ai pas entendu son accent américain si troublant me susurrer des mots d'amour. Pourtant, d'elle, je n'ai rien oublié. Et si le vrai bonheur, c'était ça, notre capacité, immédiate ou tardive, à déceler les moments qui comptent ? » Dans ce roman aux saveurs autobiographiques, Frédéric Hermel raconte une femme et des étés à New York. Un amour puissant et charnel entre deux êtres séparés par l'océan, une expérience universelle dans laquelle chacun pourra se reconnaître.
Frédéric Hermel est né à Arras en 1970. Après trente années passées à Madrid comme correspondant de presse, il vit désormais à Paris. Il est l'auteur du best-seller Zidane et de C'est ça la France !.
Un jour, j'ai été heureux est son premier roman.
Évalué 3-4 étoiles : une autofiction à valeur de message, à lire entre les lignes…
Un jour, j'ai été heureux par Frédéric Hermel, Fayard, 2023.
Le premier roman de Frédéric Hermel, aussi connu comme journaliste sportif.
Un récit d’inspiration autobiographique, à la fois spirituelle et personnelle.
Frédéric Hermel nous raconte son histoire d’amour avec une Américaine, vécue à distance, avec de brèves retrouvailles échelonnées dans le temps, une relation puissante et charnelle entre deux êtres séparés par l’océan, un couple qui n’est pas vraiment un couple.
Des souvenirs très intimes autour de la mort du père de Frédéric Hermel, de sa foi religieuse, de sa culture judéo-chrétienne, de sa vie en Espagne, de la notion d’absence, de solitude…
Quelques réflexions très pertinentes, distillées au fil des pages, sur notre société, nos façons de vivre, nos comportements stéréotypés…
Une écriture romantico-poétique que l’on n’imagine pas sortir de la plume (ou du clavier) d’un journaliste sportif… Un certain humour, aussi.
Un roman qui nous incite à nous souvenirs des moments de bonheur et, surtout, à les reconnaître.
Une approche géographique : Paris, New-York, Clermont-Ferrand, Madrid, Jérusalem…
Des aller-retours entre passé et présent, de 2001 à 2022.
Une bande-son aussi, avec des morceaux musicaux indiqués en début des chapitres, tous de Madonna.
Une mise en abyme de l’écriture du livre : « Je n’étais pas un écrivain. Rien qu’un amoureux du passé qui avait raconté sa petite histoire ».
Un roman dans lequel j’ai eu un peu de mal à entrer mais qui a fini par me surprendre très favorablement.
#Unjourjaiétéheureux #NetGalleyFrance #lesglosesdelapiratedespal
Comme une révélation au sens religieux, Frédéric prend brutalement conscience du bonheur qui fut le sien vingt ans plus tôt, lorsque l’avion pour New-york lui permettait de retrouver l’amour de sa vie, la merveilleuse Allisson. C’est grâce elle que Manhattan et Brooklin se sont parées des nuances qui accompagnent le bien-être et de plénitude. La rencontre lors d’un mariage, les premiers moments ensemble, puis le sentiment amoureux, toute cette période l’a comblé. Jusqu’à ce qu’une séparation soit inéluctable , quand l’amour ne s’accommode plus des sacrifices personnels.
Au coeur de tout ce bonheur, pourtant, revient un épisode douloureux de l’enfance, la mort accidentelle du père qui fera de lui pour de nombreuses années, « le petit garçon qui a perdu son papa »
Récit du bonheur et du malheur, dont les alternances sont la trame du tissu de nos vies, ces confidences, qui donnent au récit une allure autobiographique, sont fort bien évoquées : l’auteur suscite par la tonalité qu’il donne au texte une avalanche d’émotions. L’empathie est là, à chaque ligne, optimiste comme l’amour ou pessimiste comme le deuil. Difficile de rester indifférent.
Frédéric Hermès a l’art de se raconter, de mettre en scène les épisodes fondateurs de son enfance puis de sa vie d’adulte. Il en résulte un roman émouvant.
216 pages Fayard 3 mai 2023
#Unjourjaiétéheureux #NetGalleyFrance
C'est le titre qui m'a attirée tout de suite, et plus particulièrement l'emploi du passé. L'auteur ne dit pas qu'il est heureux, mais qu'il l'a été. Cela m'a intriguée et j'ai eu très vite envie d'en savoir plus, surtout lorsque j'ai lu que c'était inspiré de sa vraie vie.
J'ai ainsi fait la connaissance du narrateur, qui est donc l'auteur. Il va nous raconter son premier amour en la personne d'Allison. On est au début en 2022, tout commence par le titre du livre, l'auteur nous dit qu'un jour, il a été heureux et que c'est vingt ans plus tard qu'il s'en rend compte. Il va ainsi faire une fine analyse de ce jour où il a été heureux, celui-ci correspond avec son premier amour, Allison. Nous allons donc remonter dans le passé, lorsqu'il a rencontré Allison, leurs premiers émois, et il va ainsi retracer son histoire d'amour avec elle au fil des années, de leur travail, de leur lieu d'habitation. Car Allison se trouve à New-York, et lui à Paris, puis à Madrid. Il faut pour eux deux gérer la distance, la joie des retrouvailles, le manque, l'absence, c'est loin d'être facile et risque de nuire à leur relation.
On suit ainsi l'auteur sur vingt ans de relation amoureuse et sur bien plus longtemps encore puisque l'auteur remonte jusqu'à son enfance en 1983. Je me suis énormément retrouvée en lui, en lisant sa biographie, je me suis rendue compte qu'on était nés la même année, j'ai donc connu les mêmes musiques, les mêmes façons de communiquer entre jeunes, les walkmans, etc.. Je trouve toujours ça à la fois très amusant et nostalgique lorsque je retrouve des similitudes de temps avec moi. Cela m'aide aussi à mieux m'imaginer les scènes.
Je me suis aussi très vite attachée à Frédéric. La narration à la première personne aide aussi à cela. Il est ainsi plus facile de rentrer dans la tête du personnage et de savoir ce qu'il ressent au plus profond de lui. J'ai peut-être eu un peu moins d'affinités avec Allison, elle est parfois un peu distante, et j'ai surtout eu l'impression que c'était Frédéric qui s'impliquait le plus dans la relation. Et puis, on revient aussi sur la jeunesse de Frédéric, avec ses failles et ses blessures, et je pense que cela l'a rendu encore plus attachant. La plume tout en délicatesse de l'auteur aide à bien retranscrire les émotions. Il est d'une extrême sensibilité, très délicat dans sa façon d'écrire, dans sa description des faits. Les lieux sont eux aussi très bien représentés et j'ai beaucoup voyagé, entre Paris, Madrid, New York, j'ai vu du paysage l'espace d'une lecture. Il y a beaucoup de poésie dans les mots de l'auteur, plein de petites phrases qui pourraient être à elles seules des citations sur la vie. J'ai aussi ri et souri, il y a beaucoup d'humour, ça fait du bien, cela donne des petites soupapes de décompression lorsque les émotions sont prenantes.
Le roman est assez court, à peu près cent vingt pages sur ma liseuse, mais cela n'empêche pas qu'il soit très intense et dense. Je ne me suis pas ennuyée une seconde, j'ai été absorbée dès le début dans le récit. Les chapitres ne sont pas très longs, et surtout j'avais envie de savoir ce qui allait se passer, donc cela rend la lecture addictive et très prenante. Il s'est lu vite, j'avais envie de connaitre la fin, et en même temps de ralentir pour rester un peu dans cette atmosphère ouatée. D'ailleurs, la fin est plutôt ouverte, il se passe quelque chose dans les dernières lignes, à nous lecteurs, d'imaginer la suite. Avant je n'aimais pas ce genre de fin, j'avais l'impression de ne rien savoir, qu'il me manquait quelque chose. Et maintenant, cela ne me dérange plus, l'auteur me laisse m'imaginer la suite, chaque lecteur aura une idée différente et c'est plutôt enrichissant. À moins que l'auteur ait prévu d'écrire une suite, alors là, je bondirai dessus !
J'ai beaucoup aimé cette lecture qui véhicule de beaux messages sur la vie et l'amour, sur le bonheur, arriver à le reconnaitre, à l'accepter quand il frappe à notre porte. Bien souvent, on ne s'en rend compte que plus tard, on se dit que c'était le bon temps. C'est dommage, et c'est pour ça qu'il faut au maximum vivre le moment présent. On le sait tous, c'est parfois compliqué à faire, parce qu'on a l'esprit pollué par plein de soucis, et pourtant, ce n'est qu'après que l'on se rend compte qu'on était heureux à ce moment là et qu'on n'en a pas profité. L'auteur parle très bien de tout cela, et pousse à la réflexion sur nous-mêmes, sur nos moments heureux. En tout cas, moi, j'ai fait une analyse rapide, et si je pouvais refaire certains moments, j'en profiterais plus.
Je ne dois pas oublier de mentionner que cette histoire baigne dans la musique de Madonna, chanteuse que l'auteur apprécie, chaque début de chapitre commence par un titre de Madonna, qui correspond à la tonalité du chapitre, à l'ambiance générale. Il y a d'ailleurs à la fin du livre, un QR code à scanner et qui mène à un lien où l'on retrouve l'ensemble des musiques qui accompagnent les personnages tout le long
Une histoire universelle, l’amour, la distance, les difficultés, tous ces petits riens qui nous rapprochent et nous séparent.
Et puis, un jour le constat, que l’on a touché au bonheur, mais qu’on ne le savait pas….alors, pourquoi, ne pas tenter par tous les moyens de le reconquérir.
Voilà, si vous aimez aussi le voyage, que vous aimez NYC, Madrid ou Jerusalem, que vous avez envie d’y aller, ou de retrouver des sensations vécues là-bas, ce roman vous comblera.
C’est une bulle de nostalgie, c’est pétillant et frais, un roman idéal pour l’été.
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