"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Viré de l'armée, viré de la police, viré d'une boîte de sécurité privée, Freddie Morvan vivote de petits boulots. Pour rendre service à un ami, il se met sur la piste d'une enfant enlevée par des hippies. Avec Didier, qui manie aussi bien les bouteilles que les armes, Freddie parcourt la France jusqu'au village de son enfance.
Il y rencontre des propriétaires terriens mélancoliques, des apaches héroïnomanes, des chasseurs de primes asociaux, des clochards célestes, des fillettes qui parlent avec les loups, des chèvres dépressives, des barmaids alcooliques, des ouvriers rebelles, des trappeurs zoophiles, des veuves anarchistes, des médecins écervelés, des charlatans suicidaires, mais surtout des vaches mortes, beaucoup de vaches mortes.
Western de la France des PMU et des ronds-points, Un dernier ballon pour la route est un roman drôle et désespérant, oscillant entre Bukowski, Crumley, Coluche et Debord, avec une bonne dose d'humour noir. Une révélation.
C’est l’histoire d’une promesse faite par Freddie à son ami d’enfance (Virgile) : retrouver à la place de la police (qui a failli à sa mission) sa femme (Marilou) ainsi que sa fille (Romane) enlevées (depuis des années) par des « apaches » … C’est l’histoire d’une seconde amitié (un peu plus récente) entre ledit Freddie et un certain Didier, un garçon intellectuellement diminué – mais au coeur gros comme une maison – rencontré sur un lieu de travail dont ils ont été virés tous les deux … C’est l’histoire de deux petites filles (oui, oui, à l’origine Freddie n’en cherchait qu’une, mais il a également délivrée la petite Lily-Prune) âgées de dix ans, brisées par la bêtise – et la méchanceté – des adultes … C’est l’histoire de l’enfance de Virgile et de Freddie (que la situation sociale – totalement opposée – de leurs parents respectifs aurait dû séparer dès le départ …) C’est l’histoire du courage – et de la dérive – de deux pochtrons (Freddie et Didier) pourtant prêts à tout pour rendre service …
Bon, je n’ai pas détesté, même si le style m’a légèrement « déroutée ». L’intrigue était plutôt originale : mais le récit partait un peu trop à « vau-l’eau » (à mon goût en tout cas !) J’avoue avoir préféré sa formidable trilogie ! C’est toutefois délassant. Ah ! j’oubliais : épilogue tout à fait inattendue !
L'auteur Benjamin Dierstein nous présente un drôle de road trip où on suit les aventures, les dérives de deux anti-héros, à la fois loosers, drogués et alcooliques. C'est un univers déjanté où les références abondent et où la critique sociale n'est jamais loin, critique de notre société de consommation, de l'élevage intensif et autres cassures entre riches propriétaires exploitant de pauvres ouvriers et cas sociaux qui vivent en périphérie.
Freddie et Didier naviguent donc en eaux troubles à la recherche d'abord de Romane et ensuite d'un autre gamin disparu. C'est souvent drôle car on s'attache aux personnages. Parfois, leurs aventures éthyliques peuvent aussi saouler et les excès de violence nous mettent mal à l'aise. Il faut savoir rentrer dans l'univers de l'auteur, se laisser porter par ce western moderne qui reste original jusqu'à la fin presque onirique.
C’était ma première expérience avec Benjamin Dierstein et je ne l’oublierai pas de sitôt ! « Un dernier ballon pour la route » s’inscrit dans les livres hors normes qui marque les esprits.
Dès la première scène, on est projeté dans un univers loufoque et misérable. Les personnages qui habitent ces lieux sont tous paumés, fous ou ingérables. De plus, il ne se passe pas dix pages avant qu’ils ne soient en train de boire un coup, comme un passage obligé, un ravitaillement de carburant. Embués par la Kro, le double Ricard, la Suze ou le Piconard (mélange de Picon et de Ricard), les protagonistes nous entraînent dans des péripéties rocambolesques. Les hommes sont des beaufs machos et racistes, les femmes sont vulgaires, les enfants sont désenchantés et les chèvres fument. Bienvenue en Absurdie !
Vous aurez compris que tous les paramètres sont réunis pour que les évènements partent en vrille. Et ils ne se font pas prier. L’action est menée sur un rythme effréné. Chaque nouvelle situation apporte son lot de dinguerie. On ne sait jamais ce que l’auteur nous réserve, à chaque coin de bar.
Si vous aimez les films dans la veine de « Bernie » d’Albert Dupontel, l’humour noir et absurde, les dialogues crus, montez à bord, vous allez vous régaler ! Si vous êtes plutôt rationnel, posez ce livre sur-le-champ ! Pour ma part, je me suis laissé porter par l’imagination délirante de Benjamin Dierstein. Je me suis beaucoup amusé dans cette virée sous alcoolémie aggravée, à la violence omniprésente, portrait d’une misère sociale poussée à l’extrême. C’est assez jouissif de sortir des rails !
Dorénavant, je me réserverai les livres de cet auteur quand j’aurai besoin de me vider la tête. Une bonne manière de déconnecter en me marrant. D’ici là, remettez une tournée générale !
https://leslivresdek79.wordpress.com/2022/03/17/742-benjamin-dierstein-un-dernier-ballon-pour-la-route/
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