Un matin de décembre 2009, Rose Vicari, 50 ans, deux enfants, se lève, s'habille sans hâte, se saisit d'un pistolet d'alarme et sort. Elle pénètre dans l'enceinte d'une commerçante de son quartier, brandit son arme et tente d'obtenir un prêt. « Braqueuse par nécessité », son acte désespéré fait réapparaître une forme de délinquance qu'on pensait disparue. Qui est Rose Vicari ? une figure des oubliés de la société. Ils sont plus de 8 millions en France dont 1 million 300 000 de travailleurs pauvres. Tour à tour serveuse, caissière, vendeuse, animatrice en grande surface, salariée d'une association et récemment affectée au service communication de la Mairie de Marseille, Rose Vicari a multiplié les emplois. En congé maladie depuis trois ans, elle touche un demi salaire. Elle exerce des activités à domicile afin de boucler ses fins de mois. Elle vit avec son fils de 24 ans qui est lui aussi salarié précaire.
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