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Le roman débute le 24 février 2022, une date marquée par l'invasion russe en Ukraine. A l'écoute de l'actualité, Françoise, femme retraitée, est bouleversée par les évènements et ressent une connexion profonde et inattendue avec ce conflit lointain. Elle se plonge dans les nouvelles en provenance d'Ukraine et finit par prendre la décision de mener des actions concrètes en soutenant les réfugiés ukrainiens déplacés par la guerre.
Le roman trace avec finesse le parcours et la transformation de Françoise, illustrant comment un événement mondial peut résonner et redéfinir la vie d'une personne à des milliers de kilomètres de distance. Son histoire est un témoignage de compassion, d'engagement et de la capacité de l'esprit humain à trouver de l'espoir et du sens dans les moments les plus sombres.
Sylvie Ebenstein-Couhault est une femme engagée. Ancienne avocate et professeure, elle sait plaider les causes.
En effectuant quelques recherches, j’ai lu qu’elle se préoccupait du monde animal et je le pense, à l’instar de son héroïne Françoise dans « Un chemin en bleu est jaune », doit être végétarienne.
Une noble cause et que ce soit Sylvie ou Françoise, on ne s’étonne pas, quand le 24 février 2022, elle apprend à la radio que la Russie vient d’engager une guerre d’invasion de l’Ukraine, que le sol se dérobe sous ses pieds, qu’un mal-être l’opprime. Ô bien sûr ! les conflits, il y en a eu et il y en aura, mais là aux portes de l’Europe !
Françoise est une personne d’un certain âge, 65 ans (aïe, j’ai failli dire personne âgée, mais j’ai le même âge, donc je me suis retenu), elle a perdu son mari adoré, Sylvain, deux ans auparavant. Ses enfants, Caroline et Simon, se sont établis en Bretagne, loin, trop loin, de Limoges où elle habite. Heureusement, le lien social n’est pas rompu, elle retrouve deux amies d’enfance, hebdomadairement, pour une sortie au restaurant et puis il y a son compagnon de tous les jours, son adorable petit chien Chicou.
Tout de même, elle a un vide à combler, de l’amour, de la compassion, pour ce peuple héroïque et son charismatique président Zelensky. Dès lors, elle passe de longues heures à regarder les chaines d’informations et son émotion et sa pitié grandissent de jours en jours devant les atrocités commises par l’armée russe. Pour cette femme très pieuse, bien vite Poutine incarne le Diable et Zelensky, forcément, un Dieu, une véritable icône. Le Chef de l’Etat ukrainien lui est d’emblée sympathique et son parcours personnel d’ancien acteur devenu président de la république force son respect. Certains états élisent des politiciens qui deviennent des clowns et l’état ukrainien, lui, a choisi un clown devenu un vrai meneur, un vrai leader, un référant qui se bat pour sauver son peuple et rechercher de l’aide à travers le monde.
De ce constat, Françoise va tout faire pour venir en aide aux réfugiés ukrainiens qui commencent à affluer en France. Elle s’inscrit auprès d’une association pour héberger une personne pas plus, car il n’y a qu’une chambre de vide dans son appartement. Elle héberge Rimma, 70 ans qui a fui Kharkiv, ville sinistrée, et deviennent vite de véritables amies. Tout comme, plus tard avec Dmytro, un autre réfugié, qui deviendra son professeur d’ukrainien puisqu’en elle bat, désormais, le cœur de cette nation.
Parallèlement, elle découvre en faisant du rangement une boite avec des missives écrites et reçues par sa mère et ne tarde pas à retrouver Madeleine, une proche amie de jeunesse de sa maman. Elle découvre tout un pan caché de son existence que sa génitrice, disparue trop vite, ne lui a jamais dévoilé. Ce secret, ne serait-il pas à l’origine, de cette compassion, de cette ferveur pour le peuple ukrainien ? Si forte, qu’elle ne comprend pas et trouve excessif cet engouement.
Sylvie-Ebenstein-Couhault nous livre une plaidoirie touchante de la cause ukrainienne. Il est vrai, ce peuple résilient, courageux force chaque jour notre admiration. On suit avec tendresse le parcours de Françoise, ses efforts pour venir en aide. Peut-être certains traits de caractère tombent dans la démesure, dans son adoration au Président Zelensky et son côté mystique, pour moi qui suis comme Saint-Thomas, qui ne croit pas à grand-chose à part ce qu’il voit et analyse de ses propres yeux.
Toutefois, sans nul doute, je vous conseille cette lecture. D’autant plus que l’autrice reverse l’intégralité des droits d’auteur à la plateforme de collecte de fonds United 24, fondée par le Présidnet Zelensky pour aider l’Ukraine.
Merci aux Editions Spinelle, d’avoir édité cet ouvrage.
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