Si certaines sont impressionnantes et effrayantes, d'autres sont drôles et rassurantes !
Que reste-t-il après l'apocalypse ? Quelle vie nous attend dans un monde dévasté par la guerre nucléaire, anéanti par la propagation d'un virus ou englouti sous les eaux d'un déluge cataclysmique ? Tel est précisément le type de situation que l'univers post-apocalyptique, qu'il soit celui du roman, du film ou du jeu vidéo, met en scène. De ce point de vue, le manga occupe une place particulière car il tient précisément sa raison d'être de l'éclair nucléaire qui frappa et aveugla le Japon par deux fois, les 6 et 9 août 1945. Contrairement à l'Occident, l'Archipel vécut la table rase dans sa chair ; l'apocalypse ne fut pas pour lui une possibilité, mais bien une réalité effective : il fit l'expérience concrète de la faille généalogique et du déficit des origines qui forment le point de départ obligé du manga. Le fil directeur de cet essai, Hokuto no Ken, que l'on connaît en France sous le titre de Ken le survivant, s'inscrit tout naturellement dans cette perspective : les paysages de ruines y sont le théâtre d'une grande régression biologique caractérisée par la recherche d'eau et de vivres ainsi que par la loi du plus fort. Notre héros n'a-t-il d'autre alternative que de plier à ce nouveau nomos de la terre ?
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Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."
Chacune des deux demeures dont il sera question est représentée dans le sablier et le lecteur sait d'entrée de jeu qu'il faudra retourner le livre pour découvrir la vérité. Pour comprendre l'enquête menée en 1939, on a besoin de se référer aux indices présents dans la première histoire... un véritable puzzle, d'un incroyable tour de force