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« Ce livre, issu d?un ensemble plus vaste que j?ai appelé L?Art d?habiter, constitué en plusieurs volets, a pour réflexion la notion de paysage identitaire, et se traduit le plus souvent par la mise en présence de voix multiples plutôt que de personnages.
Le premier récit est une sorte de point de départ pour un déplacement géographique, où dans un univers carcéral se rencontrent deux paroles de femmes blessées ? cherchant à préparer la reconstruction qui interviendra à leur sortie.
Un autre texte, sorte de relais, d?intermédiaire, mêle un ensemble de voix multiples dans ce véhicule de communication qu?est le chemin de fer. C?est la sortie hors du lieu, le passage de l?espace au paysage par le mouvement autant du train que de la langue. Encore une fois plusieurs paroles cohabitent cet espace, monologues ou faux dialogues.
J?ai tenté de me questionner sur le sens de ce que veut dire habiter sa vie, autant le corps de sa vie que le monde alentour ? que soi et le rapport à l?autre ? que de s?inscrire dans l?immobilité, dans des espaces clos ? que dans le mouvement, le glissement, dans des paysages où la vue est arrêtée autant que dans le vide.
Le dernier texte, écrit bien après, roman inachevé qui donne son nom à l?ensemble, est quant à lui comme une tentative de réponse ? l?autre, la rencontre amoureuse de l?autre, seule nous donne une espérance à habiter la vie, comme si L?Art d?Habiter ça pouvait être juste aimer et être aimé. » (M.D.)
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Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."
