"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Un petit enfant en ciré jaune roule sur son tricycle sous l'orage. On dirait un soleil miniature. On lui a crié : «Va au diable !», et il y file, chassé par le vent du malheur.Ainsi commence ce roman de Sylvie Germain où l'on voit ensuite une cavalière décapitée revenir sans sa tête, sur sa jument. Et cette tête demeure introuvable, et donc sans sépulture comme l'ont été tous les morts de la famille de Tobie du côté de la branche paternelle. Déborah, l'arrière-grand-mère de l'enfant, a quitté autrefois son village de Pologne pour émigrer en Amérique, mais, refoulée à Ellis Island, elle a fini par s'installer, après bien des détours, au coeur du Marais poitevin. Elle a traversé l'Histoire du siècle en perdant la plupart des siens, et se tient auprès de Tobie en gardienne de la mémoire.Devenu jeune homme, Tobie se lie d'amitié avec Raphaël et tous deux partent en voyage. Au cours de celui-ci, Tobie fait la connaissance d'un peintre et de sa fille Sarra, aussi belle que maudite...Pour raconter cette histoire riche en merveilleux, en émotions, en amour, Sylvie Germain s'est librement inspirée du célèbre récit biblique, le Livre de Tobie.
Déborah, polonaise, arrière grand-mère de Tobie est refoulée à Ellis island lors de sa tentative d'immigration. Elle s'installe dans le marais Poitevin où elle subit une sorte de malédiction qui décime toute sa famille proche et s'étend à Théodore, son petit fils. Tobie, aidé par Raphaël parviendra finalement à interrompre ce mauvais sort, simultanément à celui qui frappe également Sarra. L'auteure s'est inspirée d'un texte de l'ancien testament pour sa trame romanesque et donne libre cours à son imagination poétique avec un grand talent littéraire qui ravit le lecteur.
A partir du livre de Tobie de l’ancien testament, Sylvie Germain invente un roman, comme elle sait si bien le faire, un roman magique, poétique et envoûtant.
Chaque chapitre est précédé d’un extrait du Livre de Tobie transposé à l’histoire du petit Tobie et de sa famille portée par l’aïeule, Déborah.
Tous les personnages sont magnifiques. Outre les humains, la nature, la musique, la peinture… sont vivants.
Quelle poésie au fil des phrases ! Un véritable enchantement.
Cette histoire est un conte, qui débute par la mort de la mère, décapitée à cheval par un fil de fer, et dont on ne retrouve pas la tête, la déchéance du père, on enchaine sur la vie de l'arrière grand-mère, émigrée polonaise qui toute sa vie a laissé des morts sans sépulture, puis on en vient à Tobie, qui est l'héritier de ces histoires. On n'est pas dans la réalité, les personnages sont trop caricaturaux, peu approfondis, je ne suis pas rentrée dedans. Dommage, le style me plaisait.
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