Théophile Gautier et le Second Empire

• Date de parution : 10/05/2013
• Editeur : Lucie
• EAN : 9782353713080
• Série : (-)
• Support : Papier

• Nombre de pages : 228
• Collection : (-)
• Genre : Lettres et linguistique
• Thème : Critiques et Essais de Lettres et linguistique
• Prix littéraire(s) : (-)

Bien plus que le causeur du Lundi, Théophile Gautier a été, par excellence, le littérateur, le critique, l'artiste, le poète, l'homme de génie du Second Empire. » Sous la plume du critique Armand de Pontmartin1 Pour autant, l'on ne saurait attribuer à Gautier une quelconque affinité idéologique... Voir plus

Bien plus que le causeur du Lundi, Théophile Gautier a été, par excellence, le littérateur, le critique, l'artiste, le poète, l'homme de génie du Second Empire. » Sous la plume du critique Armand de Pontmartin1 Pour autant, l'on ne saurait attribuer à Gautier une quelconque affinité idéologique a priori avec la doctrine impériale, son degré de bienveillance semblant davantage dépendre du statut du mécénat que de positions politiques de fond. En l'absence quasi-totale de discours idéologique et politique, il faut donc puiser dans l'inventaire de ses collaborations et dans toutes les formes d'allusions directes ou indirectes au régime les indices d'une conception « en actes » du politique. Ce que pointe l'attitude de Gautier, c'est ainsi le paradoxe de l'autonomie de l'artiste pris au coeur d'un dispositif de dépendance économique.
, ces mots ne sont pas dépourvus d'ironie. Et il est de fait que Gautier a largement participé à la vie officielle et au décorum impériaux : ses poésies de cour, ses voyages officiels, sa fonction de bibliothécaire de la Princesse Mathilde en attestent. Et même, son quasi silence par rapport à l'exil retentissant de Victor Hugo. En 1871, lorsque sonne le glas du Second Empire, Gautier crie son indignation devant les ruines encore fumantes de l'Hôtel-de-Ville, de la Cour des Comptes ou de la rue de Rivoli détruits par les incendies de la Commune.
Le présent volume, résultat de la collaboration d'une quinzaine de spécialistes internationaux de la littérature, de l'histoire et des arts du Second Empire, fait le point sur cette question. Les fastes impériaux, les célébrations officielles, les réalisations architecturales ou infrastructurelles, la politique artistique et culturelle, la politique extérieure et coloniale, l'écroulement final du régime sont ainsi scrutés par l'intermédiaire d'un écrivain qui, sans doute, constitue l'un des meilleurs points d'observation du régime de Napoléon III.