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En 1939, quand Billie Holiday interprète pour la première fois Strange Fruit, elle n'a que 24 ans et déjà un nom dans le milieu du jazz. Primitive romantique et grossière, prisonnière de paroles de chansons débiles, femme trop grasse, trop paresseuse ou trop bête. C'est ainsi que fut souvent qualifiée Billie Holiday. De tous les poncifs racistes et sexistes, peu lui furent épargnés.
Cette chanson traite de l'assassinat des noirs par lynchage et provoqua de vrais scandales à l'époque. Billie Holiday chanta Strange Fruit seize ans avant que Rosa Parks refuse de céder sa place à un Blanc dans un bus en Alabama. Selon Angela Davis, Strange Fruit a replacé la protestation et la résistance au centre de la culture musicale noire contemporaine. Protest song avant l'heure et figure symbolique de la marche des Noirs vers l'émancipation, cette chanson fut écrite par un juif blanc new-yorkais, Abel Meeropol, qui recueillit les enfants Rosenberg après que leurs parents furent exécutés. La revue musicale britannique Q, a classé Strange Fruit parmi les dix chansons qui ont véritablement changé la face du monde. L'ouvrage que David Margolick consacre à cette histoire, montre l'importance musicale et historique de Strange Fruit à travers de nombreux témoignages.
Des arbres du Sud portent un fruit étrange, Du sang sur les feuilles et du sang aux racines, Un corps noir oscillant à la brise du Sud, Fruit étrange pendu dans les peupliers
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