Cet ouvrage tente plus particulièrement de cerner la complexité des rapports de Stephan Hermlin avec la France, pays source d'inspiration pour la majeure partie de son oeuvre littéraire. Réfugié en France en 1940, il s'engage dans la Résistance dans le Massif Central: c'est de cette époque qu'il tire l'inspiration pour la majeure partie de son oeuvre littéraire, composée à la fois de poèmes d'un symbolisme exigeant et parfois même hermétique et de textes en prose dont le caractère autobiographique est manifeste. La vie et l'oeuvre de Hermlin sont intriquées au point que leur étude en appelle à l'interdisciplinarité, à la limite entre sociologie, histoire, littérature germanique et comparée. Le récit biographique se construit alors sur le mode d'une histoire intellectuelle, à mi-chemin de la critique littéraire classique et d'une sociologie de la réception des oeuvres, métissage des genres qui permet de cerner la complexité des rapports entretenus par Stephan Hermlin avec la France. Le poète apparaît en fin de compte, dans sa vie comme dans son oeuvre, tel un personnage de «médiateur» entre la bourgeoisie et le monde ouvrier, entre l'héritage classique et le marxisme, figure emblématique de l'intellectuel «à contre-courant».
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