La question de ce livre naît du problème du vivre ensemble contemporain : comment vivre avec l'autre, dans cette société de plus en plus globalisée ? L'auteur essaie d'y répondre à partir de la pensée de Spinoza. L'ouvrage tente ainsi de saisir à partir de lui l'ampleur du désir de liberté qui habite l'être humain. Le ''conatus'' apparaît comme étant la maxime fondamentale : « vivre suivant la Raison ». L'amour de la Raison, au sens spinozien du terme, est, selon l'auteur, l'amour de l'humanité. Ce qui permet à Spinoza de nous instruire via l'itinéraire de l'''homme libre'' et la belle formule de la liberté : « la béatitude n'est pas le prix de la vertu, c'est la vertu elle-même ». Dans la sphère privée, l'amour de soi et l'utile propre sont les principes du sage ; et dans la sphère publique, la générosité et le respect des lois communes. En somme, amour, entraide, intégration... sont des vertus qu'une société démocratique devrait revaloriser. Ainsi, à l'opposé d'une éthique libérale individualiste, Spinoza propose une éthique qui fait cohabiter le privé et le commun. Sa pensée est celle de la transformation, une réformation morale.
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