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Des émotions traversent mon corps, l'altèrent et le contraignent. Son image travaille et se transforme.
Je jette mon corps en pâture aux regards, j'en peaufine l'image : tatoué, modelé ou sublimé par l'art ou le sport, travesti à l'occasion ; mais est-ce encore le mien ?
Les modes sont supposées me combler. Les objets technologiques ou les produits pornographiques se vouent à me satisfaire. Mais si mon corps n'était plus que la prothèse de ces objets et de leurs supports publicitaires, voire un objet parmi d'autres, dont la jouissance m'échappe de plus en plus ?
Je veux conjurer ce destin, m'enivrer de selfies, me starifier sur les réseaux sociaux, l'envers de cette exhibition encouragée par le marché me renvoie d'autant plus à ma solitude.
Alors, mon corps résonne de sons, de paroles, de formules. Blessé(e) ou mortifié(e), atteint(e) dans ma chair, ou bien je me fais toujours plus l'otage de ce qui m'aliène, ou bien j'en dénombre les effets pour les prendre à mon compte.
Les psychanalystes de l'Association mondiale de psychanalyse font bruire « le corps parlant » dans un dictionnaire à 95 entrées : Anatomie, Androgynie, Cosmétique, Exhibition, Inconscient lacanien, Jouissance, Obésité, Maltraitances, Pornographie, Ségrégation et bien d'autres.
La psychanalyse tend à rendre possible pour chacun l'invention, selon sa singularité, d'une alliance entre son corps et les ressources de la parole contre le pire.
Qu'est-ce qu'un corps parlant ? Le propre de l'humain !
Le terme « parlant » n'est pas ici un adjectif qui viendrait compléter un substantif défini au préalable, le corps, en lui ajoutant la capacité de parler. L'erreur commune de la psychologie est de penser que la parole est une fonction cognitive du corps, un acquis, bien qu'elle soit soutenue de manière innée en une structure profonde de l'organisme. Il n'en est rien. Ni la parole ni le langage ne sont réductibles à des fonctions cognitives car, pris comme fonctions organiques, ils dépendenta priori de la relation du sujet au signifiant, à la structure du langage qui le précède, en tant que corps et en tant qu'être qui parle. De fait, la langue ne s'apprend pas, elle se transmet à partir d'une expérience de jouissance qui touche au corps.
Dans l'expression le corps parlant, « parlant » est un participe présent, équivalent parfois au gérondif, un participe actif. Il ne s'agit pas de doter un être existant de la propriété de parler. Cet être n'est être que dans la mesure où il parle, comme l'énonce Lacan. Notons aussi que, dans son rapport avec l'inconscient, cet être ne parvient à avoir un corps que dans la mesure où il est parlé par l'Autre. »
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