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Le prix Elysian, sponsorisé par une firme agrochimique fortement controversée, distingue la meilleure oeuvre de fiction de l'année. Présidé par Malcolm Craig, un parlementaire écossais sur la touche, le jury chargé de décerner le prix comprend cinq membres qui défendent chacun une conception bien particulière, souvent opposée, de la littérature. De nombreux prétendants convoitent la récompense et les tractations vont bon train, d'autant plus lorsqu'un livre de cuisine indienne envoyée par erreur est sélectionné. De rebondissements en péripéties, de jalousies en petits arrangements, Edward St Aubyn compose ici une satire savoureuse du monde littéraire.
Absolument hilarant. C'est à un jouissif jeu de massacre, quelque part entre Evelyn Waugh et David Lodge, que nous convie St Aubyn.
Baptiste Liger, L'Express.
Une comédie anglaise irrésistible. Christine Marcandier, Mediapart.
Un art étincelant du pastiche et du portrait. Alexandre Fillon, Lire.
Auteur britannique sachant manier l’humour, Edward St Aubyn s’attaque ici au grotesque ou au charme désuet, comme on veut, des prix littéraires. Bien sûr, tout cela se passe de l’autre côté de la Manche et ne nous concerne guère… quoique…
Ici, il s’agit de décerner le prix Elysian, du nom d’une firme agrochimique faisant bien penser à un géant des pesticides dont Marie-Monique Robin a démontré tout le mal qu’il cause à la planète. Sir David Hampshire demande à Malcolm Craig de présider le comité dont il a déjà choisi les membres. On y trouve Jo Cross, « une garce condescendante », Vanessa Shaw, universitaire d’Oxford, Penny Feathers, ancienne maîtresse d’Hampshire, et Tobias Benedict, filleul du même Sir David…
Tour à tour, l’auteur nous présente les membres du jury avec beaucoup d’humour mais ne cache pas toutes les interférences existant forcément dans ce petit monde. Nous savons tout : que la fille de Vanessa est anorexique, qu’Alan Oaks, éditeur, couche avec Katherine Burns qui, elle-même, auteure à succès a bien d’autres amants mais que son livre n’a pas été sélectionné.
Chaque membre du jury a choisi de défendre un livre différent mais le président compte bien imposer son choix en tentant de s’allier les voix de Penny et de Tobias. Tout se complique avec l’arrivée de Sonny qui fut Maharaja de Badanpur, en Inde et qui est l’auteur d’un roman à succès : L’éléphant de Mulberry…
L’auteur ou plutôt sa traductrice utilise le mot peu utilisé et pourtant judicieusement formé : un tapuscrit, pour désigner les textes remis par les écrivains aux éditeurs. À plusieurs reprises, Edward St Aubyn se moque des logiciels facilitant l’écriture et n’hésite pas à citer des extraits très amusants des livres en lice pour le fameux prix.
Dans ce véritable jeu de quilles, la tante du Maharaja, Tantine, risque bien de jouer les trouble-fête avec La cuisine du palais que certains qualifient de roman mais que Vanessa traite de simple livre de cuisine ! Didier Leroux, un Français, joue aussi son rôle dans une remise du prix Elysian complètement rocambolesque : « Les invités allaient fourmiller dans le Salon officiel, buvant du champagne, regardant les portraits royaux, examinant le plan de table posé sur un chevalet non loin de la porte. »
Nous laisserons la conclusion à Katherine et à Sam… sur l’oreiller :
« J’en ai marre des prix, dit-elle.
- Comparaison, compétition, envie et souci, dit Sam.
- Faisons juste l’amour et soyons heureux.
- Vaste programme, dit Sam, comme de Gaulle a répondu au perturbateur qui avait crié : « Mort aux cons ! » »
En résumé, un livre un peu dérangeant et très drôle.
Chronique illustrée à retrouver sur : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
Le roman raconte l'élection du nouveau prix Elysian, un prix littéraire attendu en Angleterre, et les forces à l'oeuvre dans le comité qui ne servent pas uniquement au couronnement de la meilleure oeuvre de littérature.
Ainsi, tandis que certains jouent le jeu de lire l'ensemble des prétendants, et s'appuient sur des critères exigeants, voire rigides, en matière de style littéraire, d'autres privilégient la politique, et fondent leur choix sur des aspects annexes à la littérature : le sujet abordé, la communauté dont est issue l'auteur, etc.
Alors que l'élection devient imminente, le maillage se resserre autour de quelques ouvrages, et le scandale éclate autour du comité dont la liste des premiers lauréats a surpris le public.
La chute est magnifique, et voit triompher le loufoque, le grotesque.
L'auteur nous propose une satire très drôle du milieu fermé des prix littéraires, des enjeux qui viennent parasiter le bon fonctionnement des comités, et la chute, succulente, vient couronner un récit mordant et systématiquement empreint d'une pointe d'ironie.
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