Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

Rue de l'Espérance, 1935

Couverture du livre « Rue de l'Espérance, 1935 » de Alexandre Courban aux éditions Agullo
  • Date de parution :
  • Editeur : Agullo
  • EAN : 9782382461259
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

" Nous travaillons pour que notre pays ne connaisse pas la honte du fascisme et évite la catastrophe d'une nouvelle guerre. "

Paris, 1935. En parallèle d'une lutte des classes qui s'organise, la course effrénée au développement aéronautique bat son plein. André Legendre, dessinateur industriel... Voir plus

" Nous travaillons pour que notre pays ne connaisse pas la honte du fascisme et évite la catastrophe d'une nouvelle guerre. "

Paris, 1935. En parallèle d'une lutte des classes qui s'organise, la course effrénée au développement aéronautique bat son plein. André Legendre, dessinateur industriel dans la société Gnome et Rhône, est retrouvé égorgé dans le métro.

Le commissaire Bornec tente d'élucider ce meurtre, tandis que le journaliste de L'Humanité Gabriel Funel enquête sur les conditions de travail des métallurgistes.

Le duo est rejoint par Camille Dubois, passionnée de photographie qui, tout juste émancipée de sa condition ouvrière, a réussi à sécuriser un emploi au journal.



Alexandre Courban signe, avec Rue de l'Espérance, 1935 , le deuxième volume de sa grande saga historique et policière sur le Front populaire.

Grâce à un formidable travail de recherche sur l'aéronautique et la photographie, il nous plonge au coeur des avancées technologiques et des tourments de l'entre-deux guerres.

Donner votre avis

Avis (3)

  • Le commissaire Bornec reprend du service. Un an après la sortie du premier tome « Passage de l’avenir, 1934 » Alexandre Courban reprend la plume et nous propose le deuxième tome des enquêtes de son policier favori avec « Rue de l’espérance,1935 ».

    L’action débute avec l’assassinat, le neuf...
    Voir plus

    Le commissaire Bornec reprend du service. Un an après la sortie du premier tome « Passage de l’avenir, 1934 » Alexandre Courban reprend la plume et nous propose le deuxième tome des enquêtes de son policier favori avec « Rue de l’espérance,1935 ».

    L’action débute avec l’assassinat, le neuf décembre 1934, dans le métro parisien à la station Campo-Formio d’André Legendre, dessinateur industriel pour une usine d’aviation : la Société des moteurs Gnome et Rhône. Il a été égorgé à l’aide d’un couteau spécifique resté sur la scène du crime. Après recherches, il s’avère que cette arme n’est fabriquée qu’en Sardaigne. L’enquête va se révéler ardue et ne trouvera son dénouement qu’en septembre de l’année suivante.

    On découvre des plans de moteurs au domicile de la victime, est-ce-bien normal ? Dans ses collègues figure justement un italien Luigi Balzola, antifasciste notoire, proche de la mouvance communiste, ne serions-nous pas dans une affaire d’espionnage, de fuites de renseignements au profit des russes ? Une tête de coupable idéale ce Balzola, idée confortée par un message en provenance de Rome confirmant la dangerosité du coupable (il faut dire que bon nombre d’opposants à la dictature de Mussolini se sont exilés en France et l’ovra, la police secrète du Duce fait le nettoyage). En parallèle une petite descente à l’Huma s’impose, le journal communiste pourrait être le relai parfait d’informations auprès de l’Union Sovietique.

    Mais bientôt cette piste tombe à l’eau, faute de preuves. Le commissaire Bornec est persuadé que la solution tourne, tout de même, autour de l’Italie. Legendre, n’avait-il pas des racines Italiennes de par sa mère, native du Piémont ? Et puis l’enlèvement d’un ressortissant italien dans la capitale et de nouveau l’assassinat du ténor Domenico Guardigli, de même nationalité, en pleine représentation de la Tosca à l’Opéra-Comique, tous ces faits ne constitueraient-ils pas un « grand tout » signé de la même main ?

    Nous retrouvons avec plaisir notre commissaire, féru de jardinage, nostalgique de sa tendre moitié défunte mais toujours présente de par l’alliance qu’il tourne autour de son doigt pour réfléchir. Il sera mis sur la piste de la solution par nos amis, que nous retrouvons dans ce deuxième opuscule, à savoir le dandy Gabriel Funel, responsable de la rubrique sociale à l’Humanité et de la sémillante Camille, petite amie de Gabriel et photographe amateur.

    Outre une saga historique et policière, Alexandre Courban nous livre une fresque sociale intéressante, bourrée de données historiques. Le monde ouvrier est une nouvelle fois mis à l’honneur, on vit les prémices d’une union des gauches, antimilitariste, qui mènera au Front Populaire. Des repères historiques et une courte présentation de personnages contemporains agrémentent cet ouvrage.

    Sincères remerciements aux Editions Agullo pour cette lecture instructive.

    thumb_up J'aime comment Réagir (0)
  • Paris, 1935
    Un dessinateur industriel spécialisé dans l'aéronautique, Gabriel Legendre, est retrouvé égorgé dans le métro. Dans une capitale troublée par les menaces fascistes et par la crainte d'une nouvelle guerre, le commissaire Bornec mène l'enquête. Le poids grandissant de l'industrie...
    Voir plus

    Paris, 1935
    Un dessinateur industriel spécialisé dans l'aéronautique, Gabriel Legendre, est retrouvé égorgé dans le métro. Dans une capitale troublée par les menaces fascistes et par la crainte d'une nouvelle guerre, le commissaire Bornec mène l'enquête. Le poids grandissant de l'industrie aéronautique sème le trouble... Quelle puissance ennemie oserait commanditer des assassinats sur le sol français ?

    Après Passage de l'avenir, 1934, Alexandre Courban poursuit sa fresque historique vue par le biais du polar. On y retrouve les personnages vus dans le premier volume: le commissaire Bornec, le journaliste Gabriel Funel et l'ancienne ouvrière Camille Dubois, devenue photographe. Il nous immerge ici dans la répression antifasciste menée en plein Paris par des agents étrangers et notamment par un mystérieux personnage, aux multiples patronymes...

    C'est toujours aussi immersif et intéressant. On sent le gros travail documentaire qui se cache habilement sous les habits du polar. Un travail fin sur les journaux de l'époque et évidemment sur le contexte politique et diplomatique... Le tout est complété par une chronologie précise, une liste des personnages réels croisés dans le roman et une liste des journaux d'époque.

    Comme toujours chez Agullo, le polar se veut intelligent et accessible. La saga noire historique d'Alexandre Courban est une des grandes réussites du polar français du moment ! Qu'on se le dise !

    thumb_up J'aime comment Réagir (0)
  • Un voyage dans le temps (l'entre-deux guerres) sous forme d'intrigue policière, pour réviser l'histoire sociale et politique du Paris populaire des années 30.

    Alexandre Courban nous avait déjà expédié en 1934 avec "Passage de l'avenir", pour une chronique sociale, policière et bien documentée...
    Voir plus

    Un voyage dans le temps (l'entre-deux guerres) sous forme d'intrigue policière, pour réviser l'histoire sociale et politique du Paris populaire des années 30.

    Alexandre Courban nous avait déjà expédié en 1934 avec "Passage de l'avenir", pour une chronique sociale, policière et bien documentée du Paris ouvrier des années 30.
    Ce fut l'un de nos coups de cœur de l'année 2024 et on ne pouvait donc que poursuivre ce voyage dans le temps avec "Rue de l'espérance" en 1935.

    ➔ Courban reprend sa recette - celle d'un écrivain-historien-engagé à gauche - et nous propose une rétrospective des événements politiques et sociaux de l'année 1935.
    Et pour dérouler son calendrier, on retrouve comme fil rouge, une petite intrigue policière à suivre au fil des mois de l'année, contée dans un style à la fois coulant et précis.
    S'appuyant sur des recherches minutieuses, ce récit nous plonge au cœur d'une époque méconnue, pour nous faire découvrir le Paris populaire des années 30.

    ➔ 1935, c'est l'année marquée par l'émergence du Front Populaire, alliance des partis de gauche face à la montée du fascisme en Europe. Hitler et Mussolini consolident leur pouvoir, la France, secouée par le Parti Franciste, verra bientôt les gauches, menées par Léon Blum, accéder au pouvoir. C'est aussi une année de renforcement militaire généralisé, de négociations tendues entre Laval, Mussolini et les anglais pour endiguer les ambitions d'Hitler. Et c'est aussi l'année de l'invasion de l'Éthiopie par l'Italie.
    Une époque inquiète avec "les récentes vociférations entendues sur les bords du Tibre ou bien le bruit des bottes perçu outre-Rhin" alors que "pas plus tard que l’autre jour, les types du Parti franciste nous ont aboyé que leur francisme passera bien un de ces jours".
    Tout cela résonne bien étrangement dans notre contexte d'aujourd'hui ...

    ➔ 1935 est également une année charnière pour l'aviation : les records se succèdent à un rythme effréné (c'est le sourire de Jean Batten qui illumine la couverture du livre), tandis que les usines rivalisent d'ingéniosité et d'efforts pour perfectionner les moteurs.
    Des efforts de guerre puisque le marché est tiré vers le haut par les demandes d'escadrilles de bombardiers et de chasseurs. C'est dans ce contexte aéronautique que s'inscrit l'intrigue policière et c'est d'ailleurs dans ces usines d'aviation que débuteront les grandes grèves de 1936, mais ceci fera l'objet d'une autre histoire on l'espère !

    On a bien sûr tout le plaisir de retrouver les acteurs de l'épisode précédent.
    Le commissaire Bornec du XIII° arrondissement, "un revenant qui consacrait toute son énergie à résoudre des énigmes ; et ce d’autant plus depuis la mort de sa femme".
    Le journaliste Gabriel Funel qui travaille pour L'Humanité, "un drôle de rouge toujours élégant".
    Camille Dubois, ancienne ouvrière de la raffinerie sucrière du roman précédent, pour qui "en l'espace de quelques mois, tout était devenu photographie".

    Le commissaire Bornec quitte son Quartier de la Gare pour s'aventurer au sud du XIII° arrondissement de Paris, du côté du boulevard Kellermann où se situaient à l'époque les usines Gnome et Rhône, un motoriste aéronautique.
    André Legendre, l'un des dessinateurs industriels, est retrouvé assassiné dans un wagon du métro.
    Bien vite, on soupçonne le secrétaire du syndicat, l'italien Luigi Balzola, de faire dans l'espionnage industriel.
    L'enquête piétine tandis que la rumeur enfle autour d'un "tueur de l’Ovra que les antifascistes italiens appelaient le Sarde". [L'Ovra était la police politique de Mussolini]
    Heureusement le journaliste Funel est à l'écoute des ouvriers de l'usine.
    Et c'est peut-être l'une des photos de Camille qui pourrait bien fournir la clé de l'énigme.

    thumb_up J'aime comment Réagir (0)

Donnez votre avis sur ce livre

Pour donner votre avis vous devez vous identifier, ou vous inscrire si vous n'avez pas encore de compte.

Récemment sur lecteurs.com