Un roman noir social
Un roman noir social
Je continue mes lectures des enquêtes du commissaire Soneri et pas dans l'ordre, mais ce n'est pas si gênant que cela.
Cette enquête se passe dans les brumes de la Ville de Parme mais aussi dans l'arrière pays, montagnes et bords de mer.
Un meurtre va faire resurgir le passé, passé militant de certains personnages et un suicidé suspect, va ancrer l'histoire dans le présent de l'Italie, extrême droite infiltrant les groupes des ultras d'équipes de football.
Valério Varesi nous parle des illusions perdues de militants communistes et de ce qu'ils sont devenus, ont ils gardé leurs idéaux ou vendu leurs idéaux. Que sont devenus leurs enfants et comment les ont il élevés ou pas ?
Nostalgie, mystères, amours déçues, paternité, luttes politiques et haines féroces jalonnent ce texte.
Et notre commissaire essaie de comprendre, en flânant dans les cafés à l'écoute d'anciens, devant un bon plat (toujours des références culinaires, qui donnent très envie de goûter ses plats), avec sa compagne, dans les villes balnéaires. Il suit des pistes puis en charge et l'auteur nous fait le portrait d'une ville, de l'évolution de cette ville et de la vie politique.
J'ai apprécié cette enquête et surtout la description de la ville, des régions et la personnalité de ce commissaire.
"Ce n'est qu'un début..." ou est ce la fin de quelque chose, la fin d'idées, d'idéaux..
Je vais continuer ma lecture de ses enquêtes mais peut être avec un peu plus d'ordre, car on se sent bien avec ce commissaire et on irait bien un café ou un plat avec lui lors de ses enquêtes.
Si je fais un point sur mes lectures, je me rends compte que depuis quelques années, l'écoute de livres audio prend une place de plus en plus importante. Celle-ci me permet de découvrir des histoires ou des débuts de saga vers lesquels je ne me serais pas forcément tournée notamment par manque de temps. C'est le cas par exemple avec la série italienne écrite par Valerio Varesi.
Après avoir écouté *Le fleuve des brumes" il y a quelques mois, j'ai été contente de retrouver la voix roque et grave de Hadrien Rouchard pour poursuivre les enquêtes du commissaire Soneri en cette veille de période de fêtes hivernales.
D'un naturel assez discret, j'ai beaucoup apprécié que l'enquête puisse nous permettre d'en apprendre plus sur le passé de Soneri. Et pour cause, depuis que j'ai commencé cette série, j'associe ce personnage avec la brume qui est un élément qui entoure toujours le commissaire. Ici, finalement, j'ai eu l'impression que celle-ci s'était plus dissipée, ce qui a permis à Soneri de plus se livrer...
Habituée à lire des romans policiers où l'intrigue va à un rythme effréné, j'aime le rythme plus posé des ouvrages de Valerio Varesi et à l'ambiance qui me font penser aux épisodes du commissaire Maigret joué par Bruno Cremer que je regardais plus jeune à la télévision. Par ailleurs, chose que je ne retrouve pas forcément dans la littérature noire italienne, j'apprécie le fait que l'auteur revienne sur le passé politique qui a tant marqué le pays. Cela permet de mieux comprendre finalement le présent.
Je tiens à remercier VOolume et Netgalley France pour cette écoute qui s'est révélée pour moi enrichissante et m'a permis de m'attacher un peu plus à Soneri. Cerise sur le gâteau, je n'ai pas eu besoin de prendre des notes pour arriver à ne pas me mélanger les pinceaux entre les personnages
La Pension de la via Saffi par Valerio Varesi, Traduit de l’italien par Florence Rigollet, Lu par Hadrien Rouchard, VOolume, 2024 (1ère édition : Agullo, 2017).
C’est un plaisir de retrouver le commissaire Soneri, amateur de bonne chère et de bons vins… Découvert dans Le Fleuve des brumes, le 1er opus de la série que lui consacre Valerio Varesi, j’avais trouvé le personnage un peu excentrique, désabusé et cabossé mais intéressant. Le côté méthodique et philosophe de ce fumeur de cigare invétéré m’avait touché. Sa relation avec la pétulante Angela, qui se plait à le bousculer dans ses habitudes,met du piquant dans des enquêtes toujours assez sombres et complexes.
Un vrai dépaysement en Italie, quelques jours avant Noël, alors que la morsure du froid envahit Parme.
Ghitta Tagliavini, la vieille propriétaire d'une pension du centre-ville est retrouvée assassinée dans son appartement. L'enquête est confiée au commissaire Soneri, mais cette affaire fait ressurgir un drame personnel enfoui : en effet, c'est dans cette pension pour étudiants de la via Saffi qu'il rencontra jadis sa femme, Ada, tragiquement disparue peu après leur mariage.
Soneri va découvrir un univers bien plus sordide que ses souvenirs. L'aimable logeuse se révèle être une femme sans scrupules, enrichie par la pratique d'avortements clandestins et derrière la modeste pension, se cache en réalité un monde vivant de haine et de chantage, frayant avec le cynisme de cercles politiques corrompus.
Un enquête qui devient vite une affaire personnelle pour le commissaire.
Un roman d’ambiance et d’atmosphère, dans les rues de Parme, au fil de souvenirs et d’oublis volontaires. Pour trouver l'assassin, Soneri devra se confronter à l'épreuve du temps et à la vérité sur la vie et la mort d'Ada, retrouver un mystérieux inconnu qui pose à côté d’elle sur une photo jaunie…
Une écriture poétiquement descriptive faisant de la ville de Parme un personnage à part entière, un décor de brouillard habité par les fantômes du passé, le brouillard comme allégorie de l’état d’esprit de Soneri.
Un écriture politique et sociétale qui nous fait passer de l’autre côté du miroir, toujours avec ce clivage fascistes VS communistes.
Une version audio de grande qualité avec un narrateur fidèle à l’ambiance particulière de ce roman.
J’aime l’atmosphère des romans de Valerio Varesi que je découvre grâce à mon partenariat avec le éditions VOolume
#LaPensiondelaviaSaffi #NetGalleyFrance #lesglosesdelapiratedespal
Un vieux monsieur sénile disparait d'une maison de retraite, le maire de Parme part bronzer sur les pistes de ski au moment où la justice enquête sur la corruption de ses adjoints, un téléphone portable égaré sonne dans la nuit. Trois situations qui semblent n'avoir rien en commun, mais le commissaire Soneri avec son intuition ne va pas en rester là. Il cherche le lézard, cet animal qui trompe astucieusement les prédateurs en laissant délibérément sa queue derrière lui pour mieux leur échapper.
C'est toujours un bonheur de retrouver Soneri. Plus désenchanté que jamais, plus lucide que jamais, cet opus est au-delà du simple roman policier une sorte de « j'accuse » par lequel Valerio Varesi s'insurge contre le pouvoir corrompu, contre la politique spectacle, contre les infiltrations mafieuses dans toutes les strates de la société italienne, contre la morale bafouée. Des thèmes souvent abordés dans les tomes précédents mais qui ici sont au coeur de l'intrigue.
Dans cette merveilleuse série, peu d'action. Accompagner Soneri dans ses enquêtes, c'est plutôt une lente et longue promenade dans Parme, à travers ses rues, le long de son fleuve, dans ses restaurants. C'est plonger dans une ambiance, suivre les méandres des réflexions de l'inspecteur, goûter à la langueur et à la mélancolie.
Si les considérations politiques et l'idéalisme ne vous filent pas des boutons, vous devez absolument céder à la tentation Varesi.
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