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Reprendre le contrôle de la dette ; pour une réforme radicale du système financier

Couverture du livre « Reprendre le contrôle de la dette ; pour une réforme radicale du système financier » de Adair Turner aux éditions Editions De L'atelier
Résumé:

Lord Adair Turner a présidé l'Autorité des services financiers, le régulateur britannique, de 2008 à 2013. Dans cet ouvrage publié en 2015 aux Etats-Unis, cet homme « du sérail » attaque frontalement le libéralisme économico-financier qu'il rend responsable de la stagnation qui... Voir plus

Lord Adair Turner a présidé l'Autorité des services financiers, le régulateur britannique, de 2008 à 2013. Dans cet ouvrage publié en 2015 aux Etats-Unis, cet homme « du sérail » attaque frontalement le libéralisme économico-financier qu'il rend responsable de la stagnation qui menace l'économie mondiale. Il appelle à une réforme radicale de la monnaie et du système bancaire, bien au-delà des voies suivies jusqu'ici.

Critique très précise et très circonstanciée du système bancaire, cet ouvrage prolonge la réflexion sur les causes et les conséquences de la crise financière de 2008 et ouvre la réflexion sur les enseignements à en retirer pour relever les défis du XXI? siècle.

Lord Adair Turner est devenu président de l'Autorité des services financiers, le régulateur britannique, lorsque la crise financière mondiale a frappé en 2008. Dans cet ouvrage, il analyse les imperfections inhérentes à notre système financier apparues au grand jour lors du krach de 2008 et formule un ensemble de propositions de réformes financières nécessaires pour éviter les crises futures.
La crise de 2008 n'est pas survenue uniquement parce que les banques sont devenues « too big to fail » (trop grosses pour faire faillite) ; c'est bien la dépendance de la plupart des économies mondiales à la dette privée qui est en cause.
L'ouvrage conteste la théorie selon laquelle nous avons besoin de la croissance du crédit pour alimenter la croissance économique, et selon laquelle la hausse de la dette est profitable aussi longtemps que l'inflation reste faible. En réalité, la plupart des crédits ne sont pas utiles à la croissance économique : ils ont provoqué des bulles immobilières et ont conduit à la crise financière. Turner explique pourquoi les politiques publiques par l'intermédiaire des États doivent gérer la croissance et la répartition de la création de crédit, et pourquoi la croissance démesurée de la dette peut être considérée comme une forme de pollution économique.
Poser ce diagnostic conduit à agir dans deux directions : renforcer considérablement le capital des banques d'une part, et limiter les volumes de prêt immobilier d'autre part. Il s'agit de lutter contre les inégalités et d'atténuer ainsi la hausse incessante des prix de l'immobilier.
Turner critique aussi le dogme selon lequel toute création de monnaie par la banque centrale, la monnaie fiduciaire, conduit inévitablement à la ruine économique en provoquant une inflation excessive. Pour échapper au désordre créé par les politiques passées où la lutte contre l'inflation devenait l'objectif majeur des politiques monétaires, il est parfois plus judicieux de monétiser la dette publique et de financer les déficits budgétaires avec de l'argent de la banque centrale au lieu d'avoir recours aux marchés financiers.
Le livre montre pourquoi nous avons besoin de rejeter l'hypothèse selon laquelle le crédit privé est essentiel à la croissance et la monnaie fiduciaire forcément dangereuse. Chacun de ces leviers a ses avantages, et chacun crée des risques qu'il convient d'équilibrer. La politique publique doit se réapproprier les deux armes essentielles que sont la création monétaire et le contrôle du crédit car les marchés financiers libéralisés ont conduit les économies mondiales et la croissance dans l'impasse

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