« Quelles sont les fleurs que tu préfères » nous plonge dans ce qu'il y a de plus terrible dans la dépression, celle qui annihile toute raison, celle qui vire à la folie, celle qui assassine le sujet mais également ses proches, coupables de n'avoir su aimer, de n'avoir pu comprendre, ceux coupables malgré eux d'avoir faibli devant cette société qui retire à chacun tout ce qu'il a de plus humain, cette société qui pervertit et nous retire notre capacité à aimer et à « parler vrai ».
Eurydice, jeune femme idéaliste et fragile est incomprise, mal aimée. Sa quête de l'amour de ses parents, trop intéressés par sa réussite professionnelle et par ce qu'ils attendent d'elle, a échoué. Ses amis n'ont eu d'intérêt que pour la valeur de son compte en banque bien plus que celle de sa personne. Quant à ses potentielles relations amoureuses, elles n'ont pas dépassé le cap du lit. Elle n'a que vingt ans et a la lucidité dont ce monde aurait besoin afin que nous retrouvions des valeurs plus simples, plus belles. Elle n'a que vingt ans et a tout compris. Elle n'a que vingt ans et a bien trop souffert. Elle n'avait que vingt ans.
« Quelles sont les fleurs que tu préfères » traite des affres dans lesquels nous plonge l'amour vicié de notre temps. Celui qu'on associe au sexe, l'amour intéressé, l'amour égoïste.
Dans ce roman, Anne-Sophie Dovillers Souard cherche à provoquer chez son lecteur une réelle prise de conscience afin de le rendre plus humain et de le ramener vers ce qu'il y a d'essentiel : l'amour d'autrui, la communication salvatrice et l'entraide. Cette société dominée par le sexe, l'argent et l'égoïsme tue, selon elle, ce qui lui reste de personnes humaines.
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