"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Je meurs voilà ce qu'elle m'écrit Vincent je meurs viens me voir viens me revoir une dernière fois que je te voie que je te touche que je t'entende viens me revoir Vincent je meurs. Et au bas de la feuille, en tout petit, presque illisible, son prénom, Geneviève, tracé lui aussi au crayon à papier, comme le reste de la lettre, de la même écriture tremblante, défaillante, si ce n'avait pas été ces mots-là on aurait pu croire à l'écriture d'un enfant, on aurait pu sourire, froisser la feuille, la jeter à la poubelle et l'oublier ; mais non, ce n'est pas un enfant, c'est Geneviève qui meurt. L. T. Rarement on aura décrit avec autant de finesse et d'intelligence l'inéluctable désagrégation d'un couple face à la perte d'un enfant.Marianne Payot, L'Express.Un extraordinaire hymne à la vie.Tatiana de Rosnay, Psychologies.
Un livre difficile sur le deuil, la perte d'un enfant.
Sans rentrer dans le mélo l'autrice nous raconte l'histoire de ce couple et de leur petite fille qui un jour ne rentre pas et l'univers de cette famille va s'effondrer.
Lui c'est Vincent qui aura beaucoup de mal a tenir le cap et qui un jour accepteras la décision de Genevieve qui ne supportant plus toutes ces années sans savoir ce qu'il advenu de Clara décidera de tout quitter et de s'exiler a la campagne.
Jusqu'au jour ou vincent va recevoir une lettre de Genevieve après de longues années qui lui demande de venir la retrouver car la fin est venue.
Un récit fort en émotions mais tout en délicatesse qui nous confronte a la perte d'un étre cher, la maladie, la résiliation, l'amour qui ne dure pas mais qui demeure malgré tout au plus fort de la situation.
Des évenements tragiques que l'on doit difficilement se résoudre a accepter puisque rien ne dure....
Une famille heureuse :
Vincent, Geneviève et Clara, huit ans.
Mais c'est le drame, Clara disparaît.
Les jours, les semaines, les mois passent.
Vincent espère encore et encore mais sombre dans le désespoir.
Geneviève sait depuis le début qu'ils ne la retrouveront pas, et c'est le désespoir.
Leurs deux désespoirs ne les rapproche pas mais au contraire les éloigne.
Ils se séparent.
Quinze ans après, Geneviève écrit à Vincent.
Elle va mourir et voudrait le revoir une dernière fois.
C'est un sujet dramatique traité avec pudeur et délicatesse.
Un drame raconté à voix douce.
Malgré la disparition de Clara
Malgré leur quinze ans de séparation
leur amour est toujours là, intact, avec le souvenir de Clara.
C'est un roman très émouvant, servi par une écriture juste et fine.
Le mois dernier, j'ai découvert Laurence Tardieu à travers son dernier roman "Nous aurions été vivants". Touchée par l'écriture de cet auteur, j'ai eu envie de lire un roman précédent et le hasard m'a fait ouvrir "Puisque rien ne dure" que j'ai lu d'une traite, saisie par l'émotion, le coeur serré, les larmes aux yeux.
Elle s'appelait Clara, elle avait huit ans et elle a disparu en sortant de l'école; elle ne sera jamais retrouvée et le couple formé par Vincent, le père et Geneviève, la mère ne résistera pas à la douleur. Quinze ans après le drame, Geneviève, mourante, appelle Vincent auprès d'elle.
Chacun a essayé de combattre la douleur à sa façon; Vincent a voulu l'enfouir, la nier, se saouler de bruit, d'agitation, de corps de femmes tandis que Geneviève lui a laisse prendre sa place, a essayé de l'apprivoiser dans le silence et la solitude. Elle a écrit, mis des mots sur la douleur pour ne pas être submergée par la folie.
J'ai retrouvé dans ce roman les thèmes et les sentiments de "Nous aurions été vivants" où la fille unique disparaît à 18 ans, le couple éclate, une femme sans enfant apporte douceur et apaisement (l'amie Lydie), l'art qui permet de sublimer la douleur (la peinture) mais plus vrais, plus poignants.
Il s'agit d'un double deuil, celui d'un enfant et celui d'un amour qui ont fait s'éloigner Vincent et Geneviève. Ils se retrouvent au moment où Geneviève va mourir pour parler une dernière fois de Clara, retrouver le lien très fort qui les unissait.
Roman d'une grande tristesse mais à la beauté et à la douceur magnifiques, qui paradoxalement amène l'apaisement, grâce au style de l'auteur, à un texte qui évite tout pathos, dont aucun mot n'est superflu. Ce texte restera en moi longtemps.
Il a suffi d'une simple lettre de Geneviève pour que Vincent saute dans sa voiture et fonce vers le coin de campagne où s'est retirée celle qu'il a aimée et qu'il n'a pas revue depuis leur séparation, il y a quinze ans de cela. Geneviève est mourante et veut revoir Vincent avant de partir. Vincent n'a pas réfléchi avant de la rejoindre, mais, alors que les kilomètres défilent, ses pensées reviennent vers le temps de leur amour. Un amour qui n'a pas résisté à la disparition de leur petite fille, Clara, enlevée sans doute, à la sortie de l'école. Pendant les quinze dernières années, Vincent a enterré ce passé douloureux, a tout fait pour oublier mais il sait qu'il va devoir s'y confronter en retrouvant Geneviève.
Un concentré d'émotions qui nous emmène au cœur d'un couple aimant mais déchiré. Car ils s'aiment Geneviève et Vincent, ils ont été unis dans la passion mais se sont désunis dans la douleur, chacun s'isolant dans sa peine et son chagrin, incapable de se tourner vers l'autre. Sans cesse les taraude la question de savoir si d'autres auraient réussi à surmonter l'épreuve ensemble, en restant soudés. Eux n'ont pas pu. Vincent s'est muré dans le silence et dans l'espoir de plus en plus insensé de retrouver Clara. Geneviève s'est tue elle aussi, même si elle a déversé son trop plein d'émotions dans de petits cahiers, trouvant le salut dans l'écriture. La séparation, inéluctable malgré l'amour toujours intact, a été une fuite. Fuite en avant pour Vincent décidé à vivre au jour le jour, sans passé, sans souvenirs. Fuite en elle-même pour Geneviève qui s'est recentrée sur l'essentiel et a vécu en solitaire dans le calme de la campagne.
Oui on survit à la perte d'un enfant mais pour quelle vie ? On survit mais on garde une blessure éternelle qui est, dans leur cas, avivée par l'incertitude sur le destin tragique de Clara. D'elle, comme eux, on ne saura rien. Sa disparition laisse une page blanche mais elle est la lumière de leur histoire, de leur couple, même si leur amour pour elle n'a pas résisté aux sentiments mêlés d'angoisse, de culpabilité, de colère et d'impuissance.
Un livre sur le deuil impossible, sur l'amour, sur l'écriture aussi. Un livre qui bouscule, émeut et secoue l'âme de ceux qui ont des enfants, et des autres. Un livre petit par la taille mais grand par les émotions qu'il procure. Un livre à lire absolument.
Qui ne s'oublie jamais.
Choc émotionnel garanti !
Triste et émouvant (mais pas mièvre), ce roman vous prend aux tripes et bouscule votre petite vie ordinaire.
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