Comment se relever quand l'être aimé disparaît ? Un livre sur l'amour et le deuil.
Lorsque le mari de Véronique de Fombelle tombe gravement malade, c'est un véritable séisme. Leur couple passionnément uni depuis 27 ans se lance dans un combat acharné contre le cancer. Ils luttent non seulement contre la maladie mais aussi pour que persistent, malgré la souffrance et l'imminence de la mort, leurs guides de toujours : la joie et l'espérance. Mais Laurent succombe. Vient alors pour Véronique le temps de la solitude, du désespoir. Mais elle tient bon. Sans doute grâce à son amour inouï de la vie, cultivé depuis l'enfance. Progressivement, au-delà de la perte de son plus grand bonheur - « Mon bonheur avait un visage » dit-elle -, elle parvient à déceler dans les méandres de la tristesse, des bonheurs simples à cueillir chaque jour. Et avance pas à pas vers un futur qui n'attend qu'elle.
« Ma peine est inconsolable… Mais tu es l’homme de ma vie, Laurent. Et la mort ne change rien à l’affaire. »
Une ode à l’amour. Une déclaration à la vie. Une leçon de résilience. Un avis d’espérance. Un deuil, sa douleur, son après.
« Laurent est mort depuis 20 ans. »
Voilà ce que Véronique de Fombelle nous livre dans ce récit dans lequel elle exprime sa souffrance et ce manque, son absence, lorsque son mari, Laurent s’éteint, son autre, son être qu’elle aimait tant.
« Mon bonheur avait ton visage et ce visage s’est enfoncé à jamais dans la nuit du souvenir. »
» Oui, c’est avec toi que je veux continuer le chemin. Parce que je crois à ta présence dans la nuit de ton absence. »
Ils ont tant partagé, mais si peu de temps, un temps que la maladie a décidé d’emporter.
« …quand elles les touchèrent de leurs baguettes magiques on vit voleter autour d’eux, tels autant de grains de poussière, une poudre d’or. »
Tout au long de cette lecture poignante, bouleversante, les larmes me sont montées aux yeux de nombreuses fois voire même à chaque chapitre, mais sans jamais jaillir.
« Il faut que nous soyons contraints de nous arrêter, ou obligé de creuser, pour exhumer la vie : la vieillesse, la maladie, l’épreuve, la mort peuvent en être, paradoxalement, l’occasion. »
Parce que dans ce livre, cet intime témoignage, Véronique de Fombelle nous fait part de son choix : celui de la vie. Et à chaque page on ressent cette envie, on perçoit cette lumière.
« J’ai choisi la lumière, comme une nécessité, pour me faire vivre. »
Et lorsqu’on essaie de sélectionner quelques jolies phrases, il y en a à chaque page…
« Son humanité profonde gagnait les cœurs. C’est ainsi qu’il m’a appris, et définitivement, qu’on pouvait arracher la vie à la médiocrité, à l’inertie, à la pente facile. »
Consternant. Un véritable talent de retranscription de ses sentiments les plus intimes et les plus durs suscités par la perte d’un être cher. Son accompagnement dans la douleur. Des moments d’égarement, de rire, pour le faire fuir cette réalité devenue soudainement inéluctable. J’ai été littéralement happée et subjuguée par ses mots. Un livre intense et authentique à lire.
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