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Pour la suite du monde de Pierre Perrault et Michel Brault (1963) est un film fondateur et libérateur, une matrice pour le documentaire moderne surtout.
En même temps qu'il clame l'avènement d'une cinématographie québécoise radicalement singulière, il annonce la maturité du cinéma direct et le renouveau du film documentaire, pour les générations à venir... Il ne se contente donc pas de s'adresser à elles pour leur transmettre les trésors en péril de l'oralité et du geste porteurs des traditions et de la culture québécoises. Il s'adresse aussi, plus de cinquante ans plus tard, aux générations de spectateurs pour rappeler ce qui, du cinéma, ne doit pas être oublié au nom de la modernité : le temps qu'il faut pour le regard et l'écoute. S'il est important de reconsidérer ce film aujourd'hui, c'est parce que comme Chronique d'un été dont il prolonge la recherche - le premier disait « Ce film n'a pas été joué par des acteurs mais vécu par des hommes et des femmes... », le second « Ce film a été vécu et joué par les habitants de l'Île aux Coudres » -, Pour la suite du monde forme une matrice, féconde aujourd'hui encore, en ouvrant une voie large et assumée aux relations entre fiction et documentaire, cinéma et réalité qui forment le creuset du documentaire contemporain.
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