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Première monographie dans une langue occidentale sur la pornologie subversive et radicalement utopique du groupe d'avant-garde japonais d'antiartistes activistes Zero Jigen.
Zero Jigen (dimension zéro), le plus important groupe de happening du courant antiart, opéra de manière intensive de 1960 à 1972 à Tôkyô et dans tout le Japon, au moyen de rituels provocateurs, les gishiki. Sa guérilla contre-culturelle « arterroriste » consistait en une praxis de l'obscénité dans l'espace public d'un pays en surcroissance qui déniait ses réalités sociétales (violente crise politique, pollutions, guerre du Viêt Nam). Malgré cette intensité créative (300 happenings), Zero Jigen, contemporain du butô de Hijikata Tatsumi et de Gutaï, fut méprisé par la critique au Japon et demeure inconnu ailleurs. Occultation durable confirmant la validité de ses actions improductives reniant formes esthétiques, castes artistiques et parasitant la construction de l'image moderniste du capitalisme japonais. Le Refus de Zero Jigen est une pornologie subversive passant par « le corps » qui, à la différence de nos conceptions, est désindividualisé, dépotentialisé, désublimé et radicalement utopique.
Basée sur des sources japonaises, cette monographie, la première dans une langue occidentale sur Zero Jigen, donne accès à un contexte historique bousculant les stéréotypes d'harmonie sociale et de sérénité esthétique trop souvent attachés à l'objet Japon.
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