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Poésies complètes

Couverture du livre « Poésies complètes » de Jean Lorrain aux éditions Editions Du Sandre
Résumé:

Jean Lorrain (de son vrai nom Paul Alexandre Martin Duval, 1855-1906) a écrit des vers quarante ans durant, publié cinq volumes de poésies ; on retrouve ses poèmes dans une partie de son théâtre, ses chansons, plusieurs chroniques, certains de ses contes, dans l'opéra qu'il commença à composer... Voir plus

Jean Lorrain (de son vrai nom Paul Alexandre Martin Duval, 1855-1906) a écrit des vers quarante ans durant, publié cinq volumes de poésies ; on retrouve ses poèmes dans une partie de son théâtre, ses chansons, plusieurs chroniques, certains de ses contes, dans l'opéra qu'il commença à composer juste avant sa mort ; sa poésie a rempli, entre 1882 et 1905, les colonnes d'une trentaine de journaux et revues. Pourtant l'image que le grand public retient de lui n'est pas celle d'un poète mais celle d'un romancier et chroniqueur féroce.
Jean Lorrain fait son entrée offi cielle dans la poésie en 1882 en publiant à compte d'auteur Le Sang des dieux chez Alphonse Lemerre, ouvrage orné en frontispice d'un dessin de Gustave Moreau. Les dédicaces qu'il adresse aux différents écrivains (Leconte de Lisle, Théodore de Banville et Victor Hugo.) témoignent tout autant de son admiration que d'un besoin d'attirer leur attention. Le Sang des dieux fut loin d'être un succès de librairie et la critique ne fut pas toujours tendre, mais, fort de ce premier volume, Lorrain approche les jeunes revues à succès qui vont lui permettre de se faire un nom et de toucher un large public.
Suivront, en 1883, son deuxième recueil, La Forêt bleue, volume particulièrement soigné (toujours à compte d'auteur chez Lemerre) et, en 1885, Modernités (chez Étienne Giraud). Dans ce dernier, délaissant les Parnassiens, il choisit de donner à sa poésie une nouvelle direction : il n'est plus question de légendes ni de princesses, mais d'un portrait charge de la société - une société faite de prostituées, d'aristocrates déclassés, de journalistes corrompus, de femmes adultères. Autre fait nouveau : il se met à décocher des fl èches contre certaines personnalités bien connues du Tout-Paris et de nouveaux dédicataires, représentatifs de cette modernité, font leur apparition (Adolphe Willett, Émile Goudeau, Rodolphe Salis, J.-K. Huysmans, Émile Zola.). On critique Modernités, on le condamne fermement parfois, mais on en parle et, pour Lorrain, c'est autant de publicité qui vient renforcer celle qu'il assure déjà. Ce recueil restera une expérience unique dans son parcours poétique.
En 1886, Lorrain témoigne une nouvelle fois d'une forte activité en publiant vingt-sept poèmes en neuf mois. Nombre d'entre eux proviennent de ses futures Griseries. Le premier poème, dédié à Edmond de Goncourt, écrivain que Lorrain admire et pour lequel il éprouve une profonde amitié, donne immédiatement le ton : Les Griseries célébreront le XVIIIe siècle. D'autres noms contribuent à prolonger cette atmosphère du siècle passé (Watteau, Verlaine, Willette, Lancret, Lulli.) qui résonnent comme des correspondances, que Lorrain prolonge dans diverses chroniques. Chez lui, l'écriture et la peinture souvent se rejoignent et se complètent. Avec Les Griseries, qui reçoit un acceuil mitigé, Lorrain signe son dernier volume original, L'Ombre ardente (1897, Fasquelle) étant essentiellement une reprise d'anciens poèmes et se présentant davantage comme un témoignage de quinze années de travail. Durant les années qui suivent en effet, il réduit clairement son activité poétique au profi t de ses activités de journaliste et de romancier.
En 1897, Jean Lorrain est avant tout connu comme le célèbre chroniqueur de L'Écho de Paris ou l'écrivain à qui l'on doit Sonyeuse (1891), Buveurs d'âmes (1893), La Petite Classe (1895), Monsieur de Bougrelon. mais il est toujours resté, au fond de lui-même, un poète.

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