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L'artiste français Pierre-Olivier Arnaud naît en 1972 à Lyon, est diplômé de l'Ecole régionale des Beaux-Arts de Saint-Etienne en 1996. Cet ouvrage monographique vient s'inscrire dans la collection des éditions ADERA, série de catalogues bilingues français/anglais consacrés aux artistes issus des écoles supérieures d'art de Rhône-Alpes, réalisés par des graphistes issus de ces mêmes écoles, Ce catalogue réunit la production artistique de Pierre Olivier Arnaud, une proposition graphique de Mathieu Mermillon et un texte critique de Jill Gasparina.
Pierre-Olivier Arnaud se décrit comme un artiste qui réfléchit par le moyen de la photographie, mais aussi de l'édition, sur ce qu'est une image: « Je ne pense pas être photographe, même si j'ai trouvé dans la photographie le moyen de travailler des questions liées à l'image qui m'intéresse » 3 . Pierre-Olivier Arnaud fabrique des images par différents procédés : photographies, affiches, tubes néon, magazines. Les formes et les formats de ces images sont variés, parce qu'il joue sur l'échelle même de ce qu'il photographie. Par la saturation en niveau de gris qui vient souvent voiler la surface de ses images, il induit un doute quant à ce que nous voyons. Voir une exposition de Pierre-Olivier Arnaud, c'est d'abord se confronter à une masse grise d'images dont on ne discerne pas immédiatement le sujet. De plus en plus conceptuel, et de moins en moins rétinien, son travail s'est progressivement affirmé comme une réflexion poussée sur la phénoménologie des images, mais aussi sur leur économie propre, de leur production à leurs différents modes de diffusion et de consommation.
Autre regard, celui de Ponge, en 1966 : « j'ai pu, hier enfin, d'une traite (ou plutôt de deux, la pause ayant eu lieu page 106) lire Ouverture. Tout de suite, il me faut vous dire mon plaisir, mon ravissement de ce temps de galop, cross-country. Voilà, si je m'y connais, de la bonne, de la fameuse «toilette intellectuelle» ! » - et encore, trois ans plus tard : « J'aime ce qui est paru de vous dans Tel Quel 38. [...] Voilà les morts, comme c'est beau ! Combien je sens cela, comme je l'admire ! Comme, dans le grave (aussi) vous devenez admirable ».
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