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Envoûté par la nature, c'est au cours d'un séjour en Angleterre, commencé en octobre 1826 et qui devait durer plus de deux ans, que le prince Hermann von Pückler-Muskau, perfectionna sa théorie de l'art du jardin paysager au contact de ces admirables parcs qui sont une des gloires du pays. Fou de parcs, il prêta dans sa tournée de « métier », comme il l'appelait, une attention toute particulière à ceux dans lesquels l'art s'ajoute à la nature. Aussi avait-il le droit de dire comme il l'écrivit en décembre 1828 à sa femme que l'Angleterre avait fait de lui « un parfait jardinier », ce que les Anglais appellent « gardener » pour désigner celui qui connaît l'art des jardins et qui, par conséquent, sait faire des jardins.
C 'est que, pendant cette séparation, la correspondance était allée bon train avec son épouse. À Londres déjà, il avait songé à rendre publiques ces lettres mais c'est de retour en Allemagne qu'après en avoir éliminé toute confidence trop intime, il les fit paraître sous le titre Briefe eines Verstorbenen (« Lettres d'un défunt ») à Stuttgart.
L'édition établie par Eryck de Rubercy donne à lire dans sa traduction tous les extraits de ces Lettres d'un défunt relatifs aux parcs visités par Pückler-Muskau qui a fini par constituer sa Petite revue des parcs anglais, dont Pückler-Muskau parle avec autant d'expérience que de goût, ce qui équivaut à dire que les impressions produites sur lui par les spectacles de la nature sont fixées avec une vérité saisissante dans des descriptions lui réussissant si bien qu'il est « impossible de ne pas croire », disait Goethe notant son style, « qu'il a saisi l'objet qu'il avait devant les yeux pour le déposer avec sa plume sur le papier ».
Goethe a tellement aimé ces Lettres d'un défunt qu'il les déclare être « le meilleur livre qui ait paru dans ces derniers temps », ce qu'il fait entendre publiquement dans un article sur plusieurs pages, sans critique ni réserve qui, débute par ces mots : « Voici un ouvrage important pour la littérature de l'Allemagne ».
C et article inédit de Goethe figure en avant-propos de la présente édition qui en outre comporte en postface un texte éclairant sur la tradition de l'art du jardin paysager anglais par Eryck de Rubercy.
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