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Les lecteurs du Journal de Gombrowicz savent que celui-ci a passé vingt-quatre années de son existence en Argentine.
Au mois d'août 1939, il avait été invité à la croisière de lancement du Chrobry, un transatlantique polonais circulant sur la ligne Gdynia-Buenos Aires. Entre le départ et l'arrivée, la Pologne était envahie, la guerre déclarée et Gombrowicz contraint de rester en Argentine, exil qui se poursuivit après la guerre, l'écrivain étant peu soucieux de rejoindre la nouvelle Pologne.
Vers 1960, Radio-Free-Europe lui demanda une série de conférences destinées aux auditeurs de la Pologne qui venait de changer d'occupant. On savait qu'il avait rédigé ces textes, on ne savait pas s'ils avaient été diffusés, on les croyait perdus.
Lorsque Gombrowicz rentra en Europe en 1963, il avait dans ses bagages plusieurs valises de manuscrits. Après sa mort en 1969, celles-ci accompagnèrent sa veuve, Rita Gombrowicz, à Milan où elle s'était établie ; des amis de Buenos Aires lui expédièrent plus tard une dernière valise de documents qu'elle entreprit de mettre en ordre. C'est là qu'elle trouva un dossier contenant les textes des causeries destinées à Radio-Free-Europe, dont quarante intitulées Souvenirs de Pologne (Christian Bourgois Editeur, 1984) et une vingtaine consacrées à l'Argentine. Ce sont ces dernières qui composent le présent volume, publié en 1984 puis réédité en 1994.
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