"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Février 1947 : un petit garçon assiste à la pendaison de son père, chasseur de juifs pendant l'Occupation.
Juin 2000 : un quartier de Marseille découvre chaque jour le corps supplicié d'un vieillard. Très vite, l'enquête révèle l'origine juive des victimes. Le passé d'une ville remonte alors à la surface et lance un ex-flic, Sébastien Touraine, et une psychanalyste, Emma Steiner, dans une course folle contre l'histoire refoulée de la Libération. Ils ont six jours. Six jours pour mettre la main sur le tueur avant qu'il ait achevé sa mission.
Le compte à rebours ne fait que commencer...
Gilles Vincent nous replonge de nouveau dans les années les plus sombres de la France. Il fait le lien avec le présent, où une série de meurtres semblent avoir pour point commun l'antisémitisme. Un intrigue bien ficelée, avec un suspense maintenu jusqu'à la fin. Et un réflexion sur la montée des extrémismes.
"Peine maximum" est un court roman policier, où l’on part à la recherche d’un homme qui tue ses victimes juives selon les procédés allemands lors de la Seconde Guerre mondiale. Autant vous dire que sans être gore, ce n’est pas non plus un livre soft, puisque ça va loin dans l’idée (j’insiste sur le mot) du sadisme. Pour autant ce n’est pas un livre terrible à lire, l’auteur ne faisant pas dans le sensationnalisme et passant très vite sur les scènes macabres, comme sur le reste au demeurant. En effet tout va très vite, ce qui n’est pas plus mal car au moins ça reste sur l’essentiel. Bien que cela ne l'empêche cependant pas de développer ses personnages.
En ce qui concerne l’enquête maintenant, j’ai apprécié la personnalité que lui a donnée l’auteur en faisant jouer deux affaires distancées de plusieurs dizaines d’années, où s’ajoute une vengeance encore plus lointaine en rapport avec 39-45. (Ça fait un peu désordre dit comme ça, mais c’est très simple à suivre croyez-moi.) Toutefois, si j’ai bien apprécié le mélange des affaires, l’idée de la vengeance aussi, j’avoue que je n’ai pas marché entièrement avec le roman, car le suspense à défaut d’être absent souffre de lacune. Honnêtement, du départ on se doute que le patient a quelque chose de louche et que ce n’est pas un simple gars.
Cela étant, +1 pour la fin. En effet, pour une fois qu’un roman se finit mal, ça mérite le champagne ! Non je ne suis pas cruelle, mais toutes les fins qui se basent sur ce schéma habituellement se ressemblent, là on sort du prévisible. Alors ça ne casse pas trois pattes à un canard, mais ça fait plaisir quand même.
En résumé, ce n’est pas un livre indispensable dans son genre. Bien qu’il soit rapide et pas si mal foutu, c’est un livre du genre un peu vite lu, vite oublié. Mais si vous tombez dessus, lisez-le car ce n’est pas non plus un mauvais moment de lecture qui vous attend. Ça se lit bien et vite.
http://voyagelivresque.canalblog.com/archives/2019/04/28/37293265.html
Un prologue choc, qui nous plonge en 1947, un petit garçon assiste à la pendaison de son père, chasseur de juifs durant l’Occupation. De nos jours une série de meurtres antisémites semblent avoir pour victimes certains rescapés de la Shoah. Sébastien Touraine ancien flic reconverti en détective privé va enquêter, à ses côtés, sa compagne Emma Steiner psychanalyste. Chaque jour voit un meurtre de plus dans des circonstances rappelant les exactions commises par les nazis. L’intrigue est parfaitement rodée et nous suivons la piste qui semble se former au fil des meurtres. Des chapitres courts donnent un rythme haletant dans cette course contre le temps. La cruauté et le mode opératoire du meurtrier laissent sans voix. Une petite histoire qui s’inscrit dans la grande et nous rappelle différents faits divers antisémites qui continuent à voir le jour aujourd’hui encore. On assiste au déchaînement de la haine sans comprendre les motivations du tueur pourtant au fur et à mesure que la tension s’installe, on voit l’augmentation de la barbarie et un chemin se dessine. Un thriller très bien ficelé qui n’épargne personne. On sent que l’auteur a dû faire un lourd travail de recherches historiques. Donner à ce roman une double temporalité avec pour fond la déportation des juifs pendant la seconde guerre mondiale lui donne une profondeur bienvenue. On aurait pu imaginer en apprendre un peu plus sur les victimes avec des chapitres nous les faisant mieux connaître car la sensation de défilé et qu’une victime chasse l’autre était difficile à gérer pour moi. J’ai apprécié toutes les interventions du personnage d’Emma qui enrichie de façon considérable l’attachement qu’on porte à Touraine et inversement. J’ai aimé la figure de style qui donne au lecteur une sorte de choix dans le final. Un thriller noir qui fait office de sauvegarde du devoir de mémoire, pour ne pas oublier. Bonne lecture.
http://latelierdelitote.canalblog.com/archives/2019/04/15/37256658.html
Mon livre préféré de la trilogie, avec encore une fois la seconde guerre mondile et l'extermination des juifs comme fond de toile. Quoiqu'un nouvel angle exploité qu'est une enquête au XXIème siècle.
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