Depuis bien des années déjà le problème de la délinquance, et plus généralement de la sécurité, est au coeur de l'actualité. L'attitude des gens diffère naturellement, selon qu'ils se classent parmi les partisans du tout répressif ou parmi ceux qui préconisent un traitement plus humain en vue de la réinsertion du délinquant.
Un constat s'impose d'emblée : la violence, sous toutes ses formes, reflète l'état de la société.
Si les causes ne relèvent pas toutes uniquement et spécifiquement du social, on ne peut nier que les conditions économiques, notamment le chômage, la difficulté de se loger et de vivre décemment, tout comme le racisme et le rejet sont autant de facteurs qui peuvent générer des réactions violentes et irresponsables.
Faut-il pour autant mettre les délinquants au ban de la société ? Faut-il, par l'enfermement et un isolement strict, couper la population carcérale de ce qui fût leur environnement quotidien ?
Pour avoir découvert l'univers carcéral à 25 ans et y avoir longtemps exercé la fonction d'animatrice d'activités artistiques, Nathalie Riera est de ceux qui pensent qu'il est vital, tant pour les prisonniers que pour la société, que le lien avec le monde du dehors fût constamment maintenu, essentiellement par la parole, par la poésie et le théâtre.
Ainsi, croit-elle, demeurera l'espoir d'un possible retour de l'exclu au sein de la société.
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