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Un être vivant peut être dit beau, de même qu'une oeuvre d'art. Pour Oscar Wilde, la beauté du premier appelle à la seconde, et l'éros inhérent au désir ne prend sa véritable ampleur que dans la création, qu'elle soit picturale ou littéraire. Cette puissante dialectique se traduit par une architecture conceptuelle d'une rare sophistication philosophique, dont le Portrait de Dorian Gray manifeste les lignes de force dans le prisme chatoyant d'une fiction fantastique. C'est qu'en effet Wilde écrivain se veut davantage visionnaire qu'analyste : l'expérience de la beauté est en elle-même une vision surnaturelle et mystique dont la magie propre serait au demeurant magiquement naturelle, c'est-à-dire sexuelle. Wilde subit et revendique à la fois sa propre obsession pour la beauté qu'il voit comme le « symbole des symboles » qui « révèle tout parce qu'elle n'exprime rien ». Cette obsession de toute une vie tient autant de sa personnalité singulière que de la paranoïa farouche de l'époque victorienne à l'encontre de la chair et du plaisir, qui fait muter le désir en son autre : une rage haineuse, agressive et répressive dont la magie noire se fait encore sentir aujourd'hui. C'est ce qui transparaît, à la longue, dans ce portrait délicieusement maléfique.
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