"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Le test de grossesse est positif et pourtant ils se protégeaient... Mais c'est décidé, Paul et Isabelle vont être parents. Et le prénom de cette petite fille pleine de vie sera Vermicelle. Devenir parents n'est pas chose facile, et parfois certains actes, certaines paroles marquent profondément les enfants... Vermicelle s'évade dans sa tête, dans ses pensées pour être plus heureuse. Mais plus elle grandit, plus le mal-être s'installe... Et ce n'est pas 3 semaines en colonie qui vont arranger les choses, bien au contraire... Vermicelle revient plus fermée et a un comportement très étrange... Le silence, la culpabilité, le manque de confiance en elle grandissent...
Après "Le Seuil", sa première BD sortie grâce à un financement participatif (et je suis très heureux d'y avoir participé), Fanny Vella revient avec une nouvelle BD qui, à première vue, pourrait sembler totalement différente (sur la forme et le fond), mais finalement est assez liée. Camille "Le seuil" pourrait être la jeune femme qui a eu l'enfance de Vermicelle. Dans "On l'appelait Vermicelle", l'autrice aborde l'enfance, les difficultés à trouver sa place dans une famille, mais aussi, et surtout les violences sexuelles sur mineur et l'automutilation. Elle arrive à aborder ces thèmes sans jamais le faire de manière frontale, pour ne pas "assommer" la lecture et c'est un tour de force véritablement bien pensé.
Fanny Vella nous donne à travers cette histoire un peu "romancée", mais bien inspirée de sa vie et de sa famille, des clefs de compréhension, des signaux, des alertes qui peuvent aider les ados, mais aussi les parents, pour mieux les accompagner. D'ailleurs, "Et si on changeait d'Angle ?"
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Et si vous avez envie de continuer à explorer l'univers de Fanny, n'hésitez pas à découvrir "Le Seuil"
Extrêmement touchée par cette BD, l'histoire de Vermicelle m'a prise aux tripes et m'a fait monter les larmes. Elle me questionne et me fait prendre du recul sur mon enfance, mon adolescence, et ma parentalité.
Beaucoup de sujets sont abordés avec ce personnage que l'on suit depuis ses premiers jours en tant qu'embryon à ses premiers pas d'adulte.
Vermicelle raconte les violences éducatives ordinaires : toutes ces phrases et comportements que l'on peut entendre ou subir pendant l'enfance et qui blessent ou impriment des croyances dans le cœur des petits. C'est si douloureux à lire quand Vermicelle se rabaisse déjà en tant que personne alors qu'elle est toute innocente et minuscule.
Vermicelle raconte la pédophilie, et le déni dans lequel elle va se plonger pour en sortir.
Cette BD montre la complexité des rapports entre frères et sœurs selon la place dans la fratrie, entre mère et fille particulièrement à l'adolescence, entre père et fille quand on a du mal à exprimer ses sentiments...
Vermicelle aborde tellement de choses importantes que vous pouvez trouver quelque chose qui vous parlera, vous touchera, vous fera réfléchir.
J'en suis encore toute bouleversée, merci, je garde Vermicelle dans mon cœur pour toujours.
Un roman graphique déroutant mais nécessaire. Déroutant car je ne savais pas à quoi m’attendre en le commençant et j’ai compris, à la fin, ce que voulait nous transmettre l’autrice @fannyvella .
Vermicelle est née dans une famille aimante mais comme dans toutes les familles, elle se confronte aux difficultés de la vie : la naissance d’une petite sœur handicapée, son père qui travaille beaucoup trop, les non-dits par rapport au problème d’alcool de sa mamie, les soucis à l’école, le sexisme ordinaire, les phrases qui blessent… et tant de choses encore. Cela la construit, la forge, parfois mal, ce qui la rend bancale, mais Vermicelle avance. Elle aime se créer une bulle colorée rien qu’à elle, où elle oublie un peu tout ça et essaye de rétablir au mieux l’équilibre.
Vermicelle c’est nous, vous, nos enfants. De nombreuses situations vous parleront, c’est évident. Je m’y suis vue en tant que fille, en tant que mère aussi. On accompagne Vermicelle jusqu’à sa vie de jeune adulte et on se rend compte que pour commencer une vie stable, il faut soi même l’être. Commence alors l’introspection.
Un très beau roman graphique que j’ai vraiment eu plaisir à découvrir.
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