Dans ce recueil de 13 nouvelles, la jeune autrice mexicaine frappe fort mais juste
Ce soir-là, quand Liam rentre des forêts montagneuses où il est parti chasser, il devine aussitôt qu'il s'est passé quelque chose. Son petit garçon de cinq ans, Aru, ne l'attend pas devant la maison. Dans la cour, il découvre les empreintes d'un ours. À côté, sous le corps inerte de sa femme, il trouve son fils. Vivant. Au milieu de son existence qui s'effondre, Liam a une certitude. Ce monde sauvage n'est pas fait pour un enfant. Décidé à confier son fils à d'autres que lui, il prépare un long voyage au rythme du pas des chevaux. Mais dans ces profondeurs, nul ne sait ce qui peut advenir. Encore moins un homme fou de rage et de douleur accompagné d'un enfant terrifié.
Dans la lignée de Et toujours les Forêts, Sandrine Collette plonge son lecteur au sein d'une nature aussi écrasante qu'indifférente à l'humain. Au fil de ces pages sublimes, elle interroge l'instinct paternel et le prix d'une possible renaissance.
Lauréate des prix :Renaudot des lycéens 2022Jean Giono 2022LCDL 2022, prix des lecteurs de la Librairie Le Coin des livres (Davézieux)Samantha 2022, prix des lectrices et lecteurs de la librairie L'Etagère (Saint-Malo)Finaliste du Prix des libraires 2023 « Magnifique, de concision, d'émotion brute. Entre western et variation écolo, un livre puissant qui vient questionner l'instinct paternel. » Madame Figaro « Un roman saisissant qui questionne avec maestria les rapports père/fils. » Paris Match « Somptueux. » Version Femina « Sandrine Collette raconte avec brio la puissance de la nature et la fragilité de l'amour. » Point de vue « La grande odyssée fauve de la rentrée. Superbe. » Le Point « Une chevauchée qui prend aux tripes. Magnétique. » L'Obs « Un western des temps modernes. » Le JDD « Le talent de Sandrine Collette pour dire l'enfance perdue et la beauté âpre d'une nature où l'homme ne semble pas avoir sa place. » Lire le Magazine Littéraire « Une merveille. » Femme Actuelle « Rester humain est un combat de chaque instant. » Le Figaro littéraire « On reste sidérés par la maîtrise de Sandrine Collette, aussi apte à camper la nature qu'à décrypter la complexité des relations humaines. » L'Express « Un roman qui se dévore à vif. Magistral » Le Parisien « De tous les livres de la rentrée c'est celui que j'ai dévoré d'une traite, impossible à lâcher ! Il est exceptionnel » Bernard Lehut, RTL « Un roman âpre et brutal, mais tellement beau ! » Le Parisien Week-End « Si On était des loups est un roman audacieux, il est surtout bouleversant ; il vous emmènera ailleurs, dans des contrées inconnues, là où se cache le coeur d'un homme enfin prêt à accueillir sa part d'humanité. » Le Figaro Magazine
Liam est un chasseur et vendeur de peaux. Il vit isolé dans les montagnes avec Ava sa femme et son fils Aru âgé de 5 ans. La nature dans ces lieux est hostile et dangereuse. Alors qu'il rentre après avoir fait fuir un loup, il trouve sa femme inerte mortellement lacérée par un ours. Sous son corps recroquevillé il découvre Aru vivant. Liam est convaincu que ce monde sauvage n'est pas fait pour un enfant. Il décide alors d'amener l'enfant en ville. Le chemin effectué à cheval sera une épreuve pour le père et le fils. Une plongée dans la noirceur et la profondeur de l'âme humaine dans ce qu'il y a de plus pire et de plus beau.
C'est un énorme coup de cœur pour ce somptueux roman. Il est à la fois rude et tendre, noir et lumineux, menaçant et plein d'espoir.
C'est magnifiquement écrit. Sandrine Colette a réussi à rendre poétique ce texte avec le langage familier d'un homme taiseux. On est dans une écriture de l'oral et de la pensée. Dans certaines phrases il n'y a pas de ponctuation, les mots et les idées s'enchaînent. Cela donne quelque chose de brut, d'authentique. On est dans la tête de cette homme. Liam est un homme rustre qui a dû mal à exprimer sa pensée profonde et ses sentiments. On voit le monde à travers ses yeux. Un monde dur mais aussi merveilleux et d'une grande poésie à sa manière.
Le personnage du père Liam est d'une telle complexité. Il est à la fois odieux et touchant, bestial et tellement humain dans sa vulnérabilité. Il est assailli de pensées contradictoires. Les émotions sont à vif. Liam est en colère et fou de douleur. Il expie sa hargne et sa peur sur son fils. Sandrine Colette a travaillé la psychologie de ce personnage jusqu'à la moelle. C'est ce qui rend le roman si poignant. Elle aborde la question de la paternité sous le prisme d'un homme sauvage au passé difficile et qui apprend à devenir père subitement. C'est sa propre faiblesse que l'enfant met à nu et ça Liam ne le supporte pas. Une terrible scène sera le point culminant de cette violence sourde.
Aru, ce petit bonhomme, est bouleversant par sa maturité et par son admiration sans borne pour son père. Plus on avance dans le roman plus il est présent pour nous lecteur mais aussi pour Liam.
La tension est palpable tout au long de ce court récit. Elle atteint son paroxysme à la fin du roman où tout s'enchaîne et où le pire danger survient. J'ai eu la gorge nouée jusqu'au dénouement.
L'écriture est aussi remarquablement immersive. Je me suis très bien imaginée les paysages, la faune et la flore. J'ai été transportée dans les montagnes. Le lieu n'est pas cité. Cela pourrait se passer en France dans les Pyrénées, à l'étranger en Suisse ou dans le Grand Nord canadien. La relation père-fils étant universelle c'est d'autant plus insituable.
La lecture a été intense. Elle m'a touché profondément. Tout du long je me suis interrogée sur l'issue de cette histoire. Serait-elle brutale ou lumineuse ? Je vous laisse découvrir la réponse en vous invitant ardemment à le lire.
Je viens de découvrir toute l'intensité de la plume de Sandrine Collette qui m'a embarquée dans un monde à part où vivent encore des hommes loin de la civilisation, en contact avec la nature et sa loi.
Vivre avec la nature, pour cet homme, c’est partir chasser pour constituer des vivres et survivre dans ce lieu où le règne animal est encore bien présent.
Un jour quand il revient chez lui, il trouve sa femme tuée par un ours. Son fils vivant, petit homme de 5 ans, a survécu protégé par le corps de sa mère. Mais que faire d'un gosse quand justement la nature peut-être imprévisible et hostile ?
Aru, l’enfant, a une confiance aveugle au seul être humain qui lui reste, son père Liam et pour cause c'est toute l’insouciance et l'innocence liées à son âge.
Un dilemme va s’installer dans l’esprit de l’homme : se débarrasser de l’enfant ou continuer avec lui ?
Ils vont cheminer ensemble sur leurs chevaux et le destin de la nature et des rencontres va décider pour eux du choix de leur vie.
C’est une histoire sur un homme frustre et taiseux qui apprend la paternité, qui a aimé sa femme Ava mais il l'avait choisie.
Un homme qui, par la force des choses, devient père. Et on va le détester et apprendre à l’aimer.
Une histoire forte qui m’a émue aux larmes, par l’ambiance du lieu décrit que j’ai ressenti fascinant et angoissant et, d’un personnage fort et attachant dont on suit toutes les pensées, même les plus inavouables.
Quand on a un enfant est-on obligé de s’en occuper, de le protéger ? Voilà le parcours d’un solitaire encombré d’un fils dans les forêts du grand nord.
Quelque part, dans d’immenses contrées sauvages, un homme vit seul, hors réseau. Ainsi peut-il laisser libre cours à ses passions de la chasse et de l’environnement ; tout en ressentant une symbiose avec la nature âpre, cruelle et sans pitié. Et de fait, en rentrant de chasse, il découvre son petit garçon de cinq ans, protégé sous le corps de sa femme tuée par un ours.
Une catastrophe pour Liam, non seulement pour la disparition de sa femme, son seul pilier dans ce monde hostile ; mais le « devoir » de garder son petit homme, ce qui implique une situation difficile pour lui, car il est hors de question d’aller chasser avec lui ! Que faire alors ? Bien sûr, lui vient l’idée de le confier et peut-être plus d’ailleurs. Son raisonnement simpliste, lui suggère en premier cette solution ; difficile pour lui d’accepter un gosse qu’en lui-même n’a pas eu d’enfance !
Une réaction d’égoïste qui trouve sans doute, son origine, dans l’absence de référentiels d’une saine éducation, et surtout, d’une absence cruelle de discussions, d’apprentissages des codes sociaux, mais à l’inverse a subi les coups de trique par des parents embrumés par l’alcool...Rien de mieux pour expliquer son besoin irrépressible de quitter ce monde – il ne supporte guère les gens – pour les massifs montagneux.
Ce roman de Sandrine Collette, questionne notamment sur : le paradoxe de la cruauté du monde animal contre celui de l’espèce humaine, du devoir tuer pour vivre au devoir tuer par cruauté et bêtise ; des relations parents enfants, bref de l’instinct paternel – dans le cas présent – ; de la difficulté du dialogue et de son corollaire l’incompréhension ; de la liberté individuelle de choisir son mode de vie afin de sortir du schéma classique de la vie citadine et consumériste. En fait une brillante allégorie du théâtre de la fragilité de la psychologie humaine dans le décor grandiose de la nature dans son absolu.
Si d’emblée l’approche d’immenses territoires présuppose une simple histoire pastorale, il n’en est rien. Ce récit doté d’un style narratif par le principal acteur frustre de ce drame joint à une absence remarquée de ponctuation, m’ont au début dérouté, pour par la suite m’envelopper dans les arcanes de la nature et de l’homme. En définitive, Liam accèdera à l’humanité par la rédemption que lui donne son enfant.
Que les relations humaines s’avèrent difficiles, mais bien mises en valeur par Sandrine Collette.
Le narrateur est un homme bourru et taiseux qui vit dans les montagnes, loin du monde moderne, loin des hommes. Une vie sauvage et solitaire dans laquelle même sa femme et son fils ont peu de place. Jusqu'à ce qu'il la trouve morte, tuée par un ours, et se retrouve avec ce garçon de 5 ans dont il ne sait presque rien. Sauf qu'il est trop fragile pour la vie sauvage. Décidé à le confier, il entame un périple pour rejoindre la ville, étouffé de chagrin et de colère...
Au départ, j'ai été déconcertée par l'écriture. Il écrit comme il parle, comme il pense, sans ponctuation. D'ordinaire j'ai du mal avec ça. Mais très vite, ses réflexions un peu rustres, pudiques et simples, se chargent en émotion. Les grandes phrases qui cherchent à me tirer les larmes m'ennuient, celles qui posent quelques mots sans prétention et font surgir les émotions sont les plus efficaces. C'est le cas ici.
C'est un monologue intérieur, maladroit et brut, parfois glaçant, parfois émouvant. C'est le chemin de la rage froide et de la solitude, de la peur, du déni, de la paternité, du repentir. C'est très fort, pas toujours beau, incroyablement prenant. Je l'ai lu d'une traite.
Il y a cette Nature implacable et imposante, toute puissante et indifférente à ce qui se joue pour les hommes. (En cela, il fait écho au roman Les Mangeurs de Nuit, lu peu avant.)
Et il y a cette réminiscence, du fond des âges, d'appartenir à un tout. Il y a du grandiose dans cet homme simple et déconnecté de ses semblables, qui ressent si fort cette connexion au vivant. Un passage est particulièrement fort à ce sujet (je le mets en commentaire).
C'est une lecture qui me marquera longtemps. Un coup de poing, un coup de cœur
J’ai ouvert ce livre comme tous les autres, sans lire la 4e de couv, me fiant uniquement au titre que je trouvais beau et aux recommandations de certains lecteurs avertis.
Après quelques pages, j’ai envoyé un message à mon mari pour lui dire : je crois que mon livre va être superbe.
La magie de l’écriture de Sandrine Collette fait le reste.
Ligne après ligne, j’ai senti mon esprit se perdre en pleine nature. J’ai pris les chemins montagneux pour rejoindre Liam et son petit garçon, Aru.
Aru, 5 ans, figure silencieuse, fragile et forte à la fois. Si j’avais pu étreindre les pages, je l’aurais serré très fort dans mes bras.
J’aurais aussi secoué cet homme sauvage qui conjugue deux états : tantôt aveuglé par la douleur et la colère, tantôt d’une bouleversante lucidité.
Ce livre, c’est l’histoire d’un homme vivant à l’écart du monde qui, par la force des choses et la férocité de la vie, doit apprendre à devenir père.
C’est l’histoire d’un deuil, d’une renaissance.
Un fabuleux livre sur la paternité. Un immense « coup au cœur ».
A la suite d'un évènement tragique de la vie, Liam et Aru se retrouvent, tous les deux, seuls, pour continuer et affronter le chemin de la vie. Liam, l'adulte, n'est pas préparé à cette situation et Aru, du haut de son petit âge, complètement désemparé.
Dans un climat rude et un paysage hostile Liam et Aru vont partir pour un long voyage. Pendant ce voyage ils vont commencer par se supporter puis se découvrir, apprendre à s'aimer et se respecter. Ces deux personnages deviennent indissociable et vont former un duo père fils attachant. Au prix de souffrances, de silences, ls vont faire le dur apprentissage de la vie indispensable à leur survie
Cette histoire et celle d'un l'amour filial qui se découvre au fil des pages. Ce huis clos est aussi celui d'une belle évolution humaine vers la résilience et l'amour.
Ce roman est dans la lignée de "Et toujours les forêts". Habituée des prix littéraires, celui-ci en comporte deux qui ne sont pas immérités, Sandrine Collette nous offre un roman avec un style d'écriture reconnaissable, bien particulier, qui n'appartient qu'à elle. Les pages s'enchaînent vite et nous tiennent en haleine jusqu'au bout.
Cette écriture se distingue par des qualités plutôt atypiques qui séduisent.
Un roman poignant et émouvant sur le deuil et l'amour.
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