Espagne, 2136. Sur les ruines de Saint-Jacques-de-Compostelle s'élève désormais Nanotikal, la plus puissante des cités-États de l'empire maya. Maîtres des nanotechnologies, qui de façon inquiétante font ressembler leurs villes et les jungles artificielles qui les entourent à des êtres vivants, les Mayas ont conquis au XXIe siècle, dans un retournement de l'histoire aussi spectaculaire qu'ironique, tout le Sud de l'Europe. Toutefois, la société maya est gangrenée par ses vieux démons, resurgis avec la domination imposée aux indigènes ; la décadence guette. Un mouvement de libération espagnol, dont les forces sont dramatiquement inférieures à celles des conquistadores, rêve dans l'ombre de s'emparer d'une arme nanotechnologique terrifiante qui renverserait une fois encore la situation. Si l'idée d'une survivance des civilisations précolombiennes et de leur magnificence n'est pas nouvelle dans la science-fiction (R. Silverberg, La Porte des mondes ; O. S. Card, La Rédemption de Christophe Colomb), ce roman de Marcus Hammerschmitt ne peut cependant se comparer à aucune oeuvre publiée à ce jour. Éloigné de tout manichéisme facile, magnifiquement documenté sans jamais tomber dans l'érudition lourde, et par-dessus tout crédible en dépit de son surprenant argument de départ, Nanotikal séduit d'abord par la vigueur de son rythme et la puissance de son souffle visionnaire.
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