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Cette étude formule l'hypothèse critique d'une opération de remythologisation par une réactualisation théologico-politique de la tragédie chez Heidegger.
Cette opération ne saurait simplement coïncider avec une revalorisation « irrationnelle » du mythe, car elle procède d'abord d'une mise en question, non moins problématique, de la dualité supposée entre muthos et logos pour culminer dans ce qu'une note des années 1950 appellera la « mythologie de l'événement ». La réélaboration de la notion de mythe s'accomplit à partir du poème de Hölderlin qui doit préfigurer les dieux de l'« autre commencement » post-judéo-chrétien, selon le projet spéculatif d'une « religion » censée relier le peuple à ses dieux nouveaux via l'être comme événement. L'hypothèse d'une remythologisation théologico-politique doit ainsi permettre d'éclairer non seulement le rôle matriciel de Hölderlin pour la pensée de l'être, mais aussi le surinvestissement illusoire du national-socialisme censé donner lieu au « peuple de Hölderlin ». Pour interroger cette réactualisation théologico-politique du mythe, l'étude se concentre sur les cours que Heidegger consacra à Hölderlin, tout en sollicitant l'intégralité du corpus des années 1933-1945, c'est-à-dire les cours fribourgeois, les traités inédits rédigés dans le sillage des Contributions (Beiträge) et les Cahiers noirs (Schwarze Hefte).
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