"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Emmanuel Caldier, dit «Manu le Gitan», n'est pas un héros de fiction. C'est plutôt un voyou, un vrai, avec tous les attributs du genre : revolver prêt à dégainer, «joncaille» en or autour du cou, le code pénal comme bible et une faconde digne des meilleures séries noires. Voleur de voitures à l'âge de dix ans, perceur de coffres-forts à quatorze, escroc, trafiquant d'armes, cette ex-barbouze «au service de la France» a défrayé la chronique, voilà trois ans, en revendiquant haut et fort le kidnapping d'un banquier suisse égaré dans une affaire de détournement de fonds au détriment... d'une fondation pour les enfants autistes. Un enlèvement savamment organisé avec hommes de main plus vrais que nature, filatures rocambolesques, techniques dignes de James Bond... Dans cet ouvrage au ton digne d'Audiard, où l'on voit apparaître les noms du juge Halphen, de Xavier Dugoin, de Pierre Falcone, il raconte son parcours, cette histoire «suisse», bref sa vie d'homme de l'ombre aujourd'hui retiré des voitures, «voyou justicier» qui ne déparerait pas dans de nombreux films à rebondissements. À la différence qu'il s'agit ici d'une histoire vraie, d'un polar dans le monde sans scrupule, redoutable et peu connu des recouvrements de dettes et des malfrats aux casiers judiciaires fournis comme des longues peines.
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