"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Le commissaire Eustache est contraint de quitter sa ville de La Rochelle pour s'expatrier à Besançon. Très rapidement, alors qu'il enquête sur une série de viols commis dans la cité bisontine, un corps est retrouvé au pied du Minotaure, gigantesque statue de bronze qui trône sur la digue au milieu de la rivière. Tout indique que ce cadavre est celui du violeur en série. Chahuté par les bourrasques de pluie, de vent et par les tribulations d'une nouvelle vie, Eustache cherche le fil qui lui permettra de lever l'ombre du monstre qui plane sur la ville.
J'ai découvert le commissaire Eustache avec "Meurtre sur Oléron, les mouettes ne se marrent plus", le 1er polar de Line Dubief.
On poursuit donc ici en Franche Comté où le commissaire Eustache a demandé sa mutation pour Besançon afin de se rapprocher de son ex femme qui va donner naissance à leur enfant. A peine est il arrivé qu'il doit se plonger dans une affaire de viols en série. Alors qu'il mène son enquête, le cadavre d'un homme est découvert sur la digue au pied d'une statue en bronze représentant un Minotaure. Cet homme pourrait bien être le violeur.
Le commissaire Eustache, qui se demande bien pourquoi il a quitté la Rochelle et la lumière pour cette région, va s'échiner à démêler cette affaire. Cette enquête est fait d'impasses et de culs de sacs et quand on pense avoir toucher du doigt quelque chose on repart sur une autre piste.
Ce polar régional qui permet de découvrir une ville à travers une enquête est plutôt bien ficelé et le commissaire Eustache perd son côté Maigret qu'il avait dans le 1er polar pour être un peu plus actuel et sexy.
Je ne me lasse pas des polars de Line Dubief, elle a le talent pour nous faire découvrir une région, une ville et plus particulièrement Besançon et sa statue du minotaure magnifiquement représentée sur la couverture. Un style et une plume bien à elle, avec une simplicité touchante ne serait-ce que dans le choix des prénoms de ses personnages, elle m’enchante. Et puis ça fait du bien de retrouver le personnage récurrent du commissaire Raymond Eustache (53 ans comme moi !) parce qu’il n’a pas la vie facile le bel homme ! Sa femme l’a quitté pour une autre femme, pour une autre ville Besançon et la cerise sur son gâteau c’est qu’il va bientôt être papa. Alors qu’il commence tout juste à connaître la nouvelle équipe de son nouveau commissariat, ils sont déjà sur la piste d’un violeur qui sévit dans la ville. On découvre en personnages secondaires, une fratrie de trois sœurs et deux frères très attachantes où chacun apporte sa force et son caractère aux autres, c’était un grand plaisir de rentrer dans cette famille si soudée. Ce qui m’a beaucoup plus c’est la singularité de la plume de l’auteure dans sa façon de nous accompagner dans cette nouvelle région, on déambule dans la ville, je suis certaine que les bisontins seront ceux qui prendront le plus plaisir à suivre l’enquête au travers des lieux qu’ils connaissent par cœur. Pour ma part ce fut une belle découverte avec une intrigue tout à fait crédible, sans esbroufe qui est bien pensée et nous tient à haleine jusqu’au dénouement. J’ai aimé que le thème de l’homosexualité soit abordé si sereinement, que la parentalité soit abordée avec une telle ouverture, comme si c’était la normalité. Encore une bien belle enquête qui se boit comme du petit lait. Bonne lecture.
Le commissaire Raymond Eustache, 53 ans, quitte La Rochelle pour Besançon, afin de se rapprocher de son ex-femme, Marianne, qui l’a quitté pour une femme, mais qui va bientôt avoir un enfant de lui.
A peine arrivé il fait face à une série de viol inexpliquée.
Tout en essayant de résoudre ces crimes, il cherche ses marques dans cette ville qui lui est totalement inconnue, à l’opposée de La Rochelle et de ses mouettes. Il se pose également beaucoup de questions sur le futur rôle qu’il aura auprès de son enfant.
Line Dubief écrit merveilleusement bien, avec un souci des détails, afin que le lecteur soit immergé en totalité dans l’histoire. Eustache est tellement humain avec des états d’âme comme n’importe qui, loin du flic parfait auquel nous sommes habitués, avec une vie personnelle chaotique, quasiment inexistante. J’ai adoré également les 5 frères et soeurs, unies comme les 5 doigts de la main, prêt à tout pour se protéger les uns et les autres.
L’intrigue est bien menée du début à la fin, l’auteur nous menant sur plusieurs pistes, avec un final comme je les aime, ou l’on nous révèle tout, et nous n’avions bien sûr rien vu venir !
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