"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
1956, premiers jours de novembre.
L'automne est glacial, l'hiver sera parmi les plus froids du XXe siècle. Des hommes, des femmes, des enfants, esseulés ou par familles, souvent l'air hagard, débarquent nus. Ils sont des milliers à marcher dans le flux de cet exode inéluctable et forcé, victimes de cette insurrection. La révolution leur a tout pris, et il ne reste dans leur maigre bagage que leurs chants et leurs musiques, l'âme de la Hongrie et tout le courage de ce pays dévasté.
Des ingénieurs, des manoeuvres, des paysans et des gens du cirque, il y a de tout dans ce flot humain, mais il y a aussi des musiciens. Et il y a Mileva, ange du violon et enfant déjà presque femme, agitant aujourd'hui son archet pour exorciser un cauchemar resté ancré au sein de ses entrailles. Démoniaque et puissant à la fois, ce cauchemar sans nom dont elle a été le jouet en gare de Vienne, jusqu'à ce qu'elle entende une voix l'appeler...
Mileva, Mileva... soutenue par un violon qui jouait la mélodie hongroise de Schubert, cette voix qui l'a sauvée en faisant vibrer les âmes vierges de son moi profond et en la prenant par la main. Et maintenant, c'est toujours cette voix qu'elle reproduit sur son instrument en imitant des chants d'oiseaux.
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