"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Méduse 1 est une lettre aux thèmes ailés, spleenés ou profonds, écrite par l'un des quatre personnages principaux de Blanc, environ un an avant que commence l'action de ce roman publié en janvier 2004.
Victor, Parisien, presque trente-cinq ans, architecte, rente de dessiner le plan du labyrinthe d'une humanité qu'il veut continuer de croire un espace-temps de beauté et de projet. Il décrit le chantier de Bébé, un néo-bâtiment conçu par son agence où, dans le fracas de la démolition de l'ancien, la vie ressurgit et se réinvente. Il refuse de se laisser dépassionner par le manque de souffle de notre présent mais livre ses peurs, conscient que son désir d'avenir intime se fane doucement dans sa solitude.
Cette lettre joue un rôle en coulisses mais décisif dans la dramatique de Blanc. Vous qui l'avez lu en reconnaîtrez tout, prenez Méduse 1 comme Merci. Et vous qui ne savez rien de lui, lirez un texte qui a sa propre indépendance quoiqu'il soit intuition de la critique de la société et du roman d'amour qu'est Blanc. Méduse 2 paraîtra en janvier 2005, une lettre aussi, au ton libre et enlevé, néologique, fantaisiste et grave, écrite par un autre personnage, Miel, environ neuf mois avant l'ouverture de Blanc.
Ces Méduses font office de plug-in à Blanc et leur défi est d'en induire le désir. Clé et serrure, post-inventées pour le coffre muet qu'on a fait d'un livre. Il m'est inconcevable de l'abandonner à un jeu éditorialo-médiatique qui s'étonne de l'anonymat de l'auteur, de la forme, mais qui, du texte, ne lit pas une ligne et en ignore le fond. Je rédige donc cette quatrième (contre toute tradition) usant de mon droit de refuser que Blanc soit mort-né.
Je ne suis pas un auteur d'alignement mais de construction. Sans Blanc, rien. C'est quitte, ou double, à la parution deMéduse 1, Blanc aura neuf mois et un jour, elle lui sera un cri primal ou un silence et Méduse 2 un second tréteau. L'Art ne se crée que dans l'entre-deux réalisation-public, n'existe que par le public si le public le veut. Cyniques qui ne voulez ni ne voudrez jamais de rien, allez, faites place, il est temps.
Mais vous, Public, sauvez-moi Blanc. S'il y a une bonne raison, faites-en un trait d'union. À vous, Claire Cros
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !