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Nous sommes à Athènes, entre 1945 et 1950. Le narrateur de ce(s) récit(s) a le même âge que l'auteur: entre quinze et vingt ans. L'histoire se déroule sur les lieux où Mènis Koumandarèas a passé toute sa jeunesse, au coeur d'Athènes, entre la place Kyriakou où il habitait (aujourd'hui place Victorìas), le Champ de Mars tout proche (dit aussi le Parc), et la place Omònia, le Pigalle athénien, une station de métro plus loin. Les anges de Koumandarèas se révèlent plutôt ambigus, moins chrétiens que païens, mi-purs mi-pécheurs - et le livre entier est placé sous le signe de l'équivoque, de l'entre-deux.
Koumandarèas est un orfèvre en la matière. Ce livre publié il y a trente ans, qui décrit des faits survenus trente ans auparavant, nous montre l'art de son auteur dans sa quintessence.
Découvrir un nouvel auteur…
J’avoue que la littérature grecque m’est parfaitement inconnue et je remercie Quidam Editeur de m’avoir envoyé ce roman.
Roman ou nouvelles ? le doute est permis car ce sont dix histoires qui s’enchainent, une suite de récits où le narrateur (est-ce le double de l’auteur ?) relate des rencontres de sa jeunesse au cœur d’Athènes.
Le lecteur se retrouve témoin attentif et privilégié de ces moments mettant en scène des gens ordinaires dans des histoires simples, des personnages à la présence fuyante comme des fantômes qui traversent la vie.
J’ai eu l’impression d’ouvrir un vieil album photo aux couleurs légèrement surannés. Ce livre est empreint d’une indéfinissable nostalgie, comme une échappée mélancolique dans une ville d’un autre temps. Portrait d'Athènes, portrait d’une époque, de la Grèce d’après-guerre, sortant à peine de l’occupation allemande et entrant dans la guerre civile, ces histoires douces amères ne sont que délicatesse.
Servi par une écriture fine, d'une grande pudeur, et d’une simplicité désarmante comme seuls peuvent le faire les très grands écrivains, «Mauvais Anges» nous parle de la jeunesse, du temps qui passe, de la fascination de l’autre, de la séduction, de l’ambiguïté du désir.
C’est pur, sans fioritures, c’est beau.
Traduit par Michel Volkovitch
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