"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Interne au pensionnat, Oscar aime faire le mur, errer dans les rues désertes, les pinèdes, les villas d'un quartier laissé à l'abandon.
Il suffira d'un chat et d'une montre en or pour qu'il bascule au pays des merveilles. Un royaume hanté par des amours mortes, un savant fou et les fantômes de Gaudi. Une Barcelone de rêve et de cauchemar, de théâtre et de cimetière, souterraine et baroque, d'où seul s'évadera le souvenir de son guide : l'inoubliable Marina...
Lu en version audio
Barcelone, 1979, Oscar est interne dans un pensionnat du centre-ville. Il a l’habitude de s’octroyer des escapades en ville pour errer au hasard des rues. Un jour, il s’introduit dans une belle demeure qu’il croit abandonnée mais dans laquelle il rencontre Marina, une adolescente qui vit avec son père. Intrigué par cette jeune fille, Oscar accepte de la suivre dans un cimetière délabré pour observer une femme mystérieuse venant se recueillir sur une tombe anonyme. Seul signe distinctif sur le tombeau : un papillon noir. Poussés par leur curiosité, les jeunes gens vont vivre une étonnante aventure à travers une Barcelone inquiétante et fantasmagorique.
L’auteur possède un don particulier pour créer une atmosphère délicieusement surannée. Son écriture fluide et poétique dépeint à merveille des lieux hors du temps où ne vivent que des souvenirs. De l’art de dérouler un récit débutant dans les années 80 mais qui prend racine en milieu de siècle. Quel récit! L’auteur plonge dans les entrailles d’une Barcelone souterraine, peuplée de créatures étranges, fantomatiques et effrayantes. On suppose rapidement un côté fantastique à cet étrange univers: les mannequins de la serre abandonnée sont l’avant-goût réjouissant de cette œuvre fascinante. Un jardin d’hiver figé dans le silence, un théâtre effrayant, des lieux hantés par une tragédie qui va refaire surface grâce à la curiosité d’Oscar et de l’énigmatique Marina. Deux protagonistes attachants que l’on a plaisir à suivre dans leur incroyable chasse aux souvenirs.
La folie, la vengeance et l’amitié sont les thèmes de ce livre ensorcelant qui mêle récit initiatique, conte gothique et roman fantastique. La version audio est tout à fait convaincante, la voix de Frédéric Meaux s’adaptant parfaitement au récit, de façon à captiver le lecteur du début à la fin. Une histoire que j’ai quitté à regret et qui me convainc de poursuivre ma découverte de cet auteur espagnol décédé en 2020.
Lors de ses nombreuses escapades au-dehors de son pensionnat de Barcelone, Oscar, quinze ans, fait la connaissance de Marina, une adolescente qui habite le quartier avec son père âgé. Les déambulations des deux jeunes gens les mènent jusqu’à un cimetière oublié, où une femme vient pourtant se recueillir sur une tombe anonyme, uniquement orné d’un papillon noir. Des sous-sols de la ville à un vieux théâtre désaffecté, la curiosité des deux amis les entraîne dès lors dans une succession de terrifiantes découvertes, liées à un mystérieux drame survenu il y a plusieurs décennies.
Certes ce livre classé jeunesse cumule les invraisemblances. Pas seulement parce qu’il verse dans le fantastique, mais surtout parce qu’il traite les deux adolescents en adultes, libres et autonomes, et que tout le monde leur confie les plus noirs secrets avec une improbable facilité. Il serait pourtant dommage de laisser cette critique oblitérer les autres qualités du roman et de ne le réserver qu’à un jeune public ravi de sa promotion chez les grands. Ce serait se priver d’un excellent moment de mystère et d’aventure, remarquablement écrit, serti dans une Barcelone ensorcelante, gothique et baroque, qui fait tout le charme et la singularité du récit.
C’est pendant le premier tiers de l’histoire que l’ambiance s’avère la plus envoûtante, alors que le lecteur se retrouve à vagabonder aux côtés d’Oscar et de Marina dans de vieux quartiers d’une Barcelone surannée et bucolique. Les grandes et anciennes demeures plus ou moins abandonnées, qui y cachent mélancoliquement les lambeaux de leur exubérante splendeur passée sous l’enchevêtrement d’une végétation envahissante et le poids d’un oubli silencieux, enveloppent bientôt le promeneur de leurs ombres et de leurs mystères, suscitant chez lui un mélange de curiosité et d’angoisse. Les vieilles silhouettes qu’on y croise laissent subodorer le secret de vies enfuies et c’est bien un étrange passé qui va bientôt remonter à la surface.
L’enquête prend alors son essor dans des développements rapidement fantastiques, de veine gothique, qui transforment la menace jusqu’alors diffuse en péripéties qui, pour être rocambolesques, n’en tiennent pas moins le lecteur sous l’emprise de leur rythme et de leur suspense. Moins réceptive à cette partie, j’ai néanmoins pris plaisir à ces rebondissements plein d’imagination, encore une fois mis en valeur par les perspectives offertes sur la ville de Barcelone, sur ses quartiers contrastés et sur son architecture exubérante.
De l’angoisse à l’effroi et du rire aux larmes, ce prenant conte fantastique empreint de nostalgie est l’occasion de réunir tous les publics, jeunes et moins jeunes, par la magie d’une excellente plume, amoureuse d’une Barcelone secrète et multiple, que l’on aura ensuite envie de (re)découvrir pour de bon.
Décidément pas mon genre . Alors que certains encensent l'auteur, moi je dirai plutôt « à éviter « sauf si vraiment vous n'avez rien à vous mettre entre les mains (comme moi, en fait , ah ces vieilles maisons avec leur bibliothèques qui n'ont bougé d'un iota depuis des lustres....) .Je connaissais l'auteur de nom, mon œil fut attiré..... L'histoire se veut fantastique et certainement effrayante mais pour moi, cela a juste fait flop ....Le début est vraiment sympa, cette maison qui semble abandonnée aux allures de manoir Tim Burtonesque ou on s'attend à voir surgir un Edouard aux mains d'argent, un lieu un peu hors du temps, coincé dans une autre époque. Une ruelle retirée et abandonnée, un cimetière où les deux jeunes adolescents sont intrigués par une vieille dame devant une tombe sans nom, papillon noir, un brin de magie noire, de fantastique, une famille d'artistes de la grande noblesse espagnole . Pas mal de rebondissements pour ce qui est construit comme une intrigue policière sur le thème de l'immortalité. Et puis Barcelone, cela a toujours quelque chose d'attrayant et fascinant... C'est bien écrit mais je trouve que tout cela manque de profondeur, les personnages sont bien décrits aussi sauf leurs sentiments que je trouve plats .....Les lieux ont une indéniable magie mais pour moi tout cela fait plutôt univers cinéma carton plâtre ....pas très crédible en somme...
La dernière partie n'a rien à voir avec les 4/5 du livre , exit la frousse des poupées sanguinaires qui vous ont glacé le sang , on assiste au déclin de Marina jusqu'à sa mort, partie qui n'apporte rien à l'histoire ....
Une passage en particulier m'a crispé....elle apprend qu'elle est enceinte mi- janvier , elle accouche fin décembre ......un gestation d'éléphant ! Fichtre, cela n'a fait tilt à aucun relecteur !!!!
Bref pas du tout séduite
Je découvre cet auteur espagnol à travers ce roman. Je reconnais volontiers que ce livre est bien écrit et le suspens nous donne envie de lire les pages suivantes.
L’histoire se tisse autour d’une rencontre entre un jeune garçon étudiant dans un internat et une jeune fille déscolarisée, dont le père, artiste descendant d’une grande famille influente de Barcelone, lui apprend tout ce qu’elle doit savoir.
Ensemble, ils partent à la découverte de la ville, rencontrent des personnages entourés d’un mystère commun. Les deux jeunes compères mettent tout en œuvre pour percer à jour ce mystère. Mais cela va les mener à mettre leur vie en danger.
L’histoire est intéressante, l’ambiance est bien décrite. Cependant, je ne suis pas une grande fan de science-fiction.
Ce roman nous questionne sur la recherche de l’immortalité. Jusqu’où peut-on développer la science pour ressusciter les morts et à quel prix ?
J'aurai bien vu ce roman adapté par Tim Burton. Classé en roman "Jeunesse", je suis en désaccord. Ce livre est destiné à tout publique. La plume est magnifique et très travaillée et sera même parfois complexe dans sa forme pour un néophyte. L'ambiance est magique, poétique et mélancolique. Les protagonistes sont attachants et ont su me transporter tout au long de l'histoire. En bref, j'ai adoré.
J'ai eu honnêtement du mal à adhérer réellement à ce roman. L'univers, le style ne me conviennent pas, ne me touchent pas... dommage, j'attendais beaucoup de la découverte de cet auteur... Mais je ne me décourage pas, j'essaierai d'autres titres...
J’ai découvert Carlos Ruiz Zafon avec « l’ombre du vent » dans la bibliothèque de ma cousine. Je l’ai lu, j’ai lu tous ses autres romans et j’ai lu « Marina ». Lui même décrit ce texte comme son préféré. Pour ma part je dirais que ces mots mêlent beauté et horreur avec magnificence. Il n’y a pas un faux pas, pas un moment d’ennui tout n’est qu’angoisse, surprises et rebondissements. 280 Pages (en poche) se lisent vite mais bien, si la tentation d’une lecture rapide s’immisce, mon conseil est de la combattre; chacune des descriptions de l’auteur n’est ni trop longue, ni inutile. On plonge dans une Barcelone fantomatique et magique que l’on aimerait découvrir et parcourir de fond en comble. L’imagination de Carloz Ruiz Zafon agrémente la dure réalité, de la folie humaine et d’une pointe d’improbable qui donne naissance à un roman ni trop réaliste, ni complétement fantastique. Ces drames qui habitent l’ancienne ville espagnole sont tout à fait bouleversants et nous entrainent page après page sans jamais se lasser.
lien vers ma chronique:http://www.lesmiscellaneesdepapier.com/marina-carlos-ruiz-zafon.html
Le mot de la fin : Une histoire enchanteresse, empli de réalisme magique. L’intrigue est prenante, les relations et les sentiments accessibles et sensibles. Une fiction qui se lit vite, même si on n'a pas envie d'arriver à la fin, sentant assez facilement les ailes du funeste papillon noir se déployer peu à peu sur la vie de ces deux adolescents.
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