"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Une prostituée.
Si profondément déchue qu'elle fut élevée à la dignité de premier apôtre. Inondant les pieds du Christ de larmes, de cheveux et de caresses pendant le repas chez Simon qui tente de l'humilier, elle déborde d'amour ; hurlante, prostrée ou suppliante au pied de la croix, elle reçoit le sang divin ; silencieuse, face à Jean, elle équilibre les Pietà ; humble et divinement humaine, elle enserre dans ses mains, une dernière fois, les pieds du Bien-Aimé qui descend au tombeau ; fidèle entre tous, elle reçoit, la première, au jardin, Celui qui ne pouvait l'abandonner.
Le jour de la Pentecôte, elle reçoit le don des langues, ce qui la conduit avec sa soeur Marthe, jusqu'à Marseille où elle évangélise la population pour finir sa vie, en pénitente, à la Sainte Baume. Au moment de la Dormition de la Vierge, elle rejoint les apôtres pour recueillir le dernier souffle de Marie. Telles sont les étapes de la vie de Maria de Magdala retracées à la fois par les Evangiles et La Légende Dorée et très particulièrement par les artistes qui, à foison, ont osé exalter le corps amoureux de la patronne des filles perdues.
Que penser de ceci : le corps de la femme a été occulté dans la virginité du corps de Marie et réhabilité dans celui d'une prostituée ? La Vierge et Marie Madeleine ont établi cette dialectique autour du Fils de Dieu qui, dans son humanité, ne pouvant bannir l'une ou l'autre, a aimé les natures physiquement et psychiquement agonistiques du corps de la mère et de celui de l'amante.
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