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En septembre 1959, une dépêche de l'AFP annonce la mort accidentelle en Auvergne de Claude Aragonnès, membre du jury Femina. Sous ce nom de plume se cache Marguerite Teillard-Chambon, connue des lecteurs de son cousin Pierre Teilhard de Chardin par Les lettres (1914-1919) qu'il lui adressa pendant la guerre, Genèse d'une pensée. Élève de Bergson, agrégée de lettres, grande éducatrice, militante pour l'enseignement et le droit de vote des femmes, directrice de revue, biographe reconnue par ses pairs notamment pour Marie d'Agoult et Lincoln, Marguerite Teillard-Chambon était une femme de culture exceptionnelle. Très proche de Pierre Teilhard de Chardin, elle était en totale communion de pensée avec lui, à tel point qu'on ne peut pleinement comprendre le penseur jésuite si l'on ignore Marguerite Teillard-Chambon. « Qui me connaît sauf Marg ? », écrivait ce dernier à son propos dans son Journal, le 14 février 1917. Cette première biographie, extrêmement riche, de Claude Aragonnès vient combler un vide immense. Aujourd'hui les archives s'ouvrent. Marie-Josèphe Conchon y a découvert des textes inédits, des correspondances entières. Elle nous révèle des documents et des témoignages de premier plan. Et nous voyons peu à peu se dessiner le portrait d'une personnalité lumineuse et hors du commun.
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