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Principalement composé d'anecdotes personnelles, à la fois drôles et émouvantes, le texte n'en constitue pas moins une réflexion sur ce que pourrait être un Parti anarchiste (malgré la contradiction évidente entre ces deux termes), dont la vocation principale serait de protéger la vie privée de chacun. Question qui prend toute son importance à l'heure du numérique.
L’incipit annonce d’emblée un libre-arbitre avéré. « Il n’y a pas, il n’y a jamais eu, il n’y aura probablement jamais de parti anarchiste ».
Léo Scheer, c’est lui, le narrateur et le sujet de cet essai mi biographique et explicite. Écrit dans le temps présent, hier, à peine aujourd’hui, sa haute contemporanéité excelle. D’une intelligence éclairante, sans jugement aucun, il rassemble le puzzle et de la vie même de Léo Scheer et de l’idiosyncrasie sociétale, sociologique et politique de la France. Croisée des chemins, Léo Scheer marche, tel un funambule, léger et grave, ses certitudes telles des balles qu’il lance en plein ciel et retombent dans ses mains sans crainte aucune. Un homme debout, absolument épris de ses idéaux . La constance et l’assurance d’un langage virtuose, un chef d’orchestre qui élève la musique d’une humanité, d’un vivre-ensemble.
Sa vie éclatante, car riche de rencontres, d’un travail qui l’aura comblé. Un autoportrait exemplaire dont on cueille pour soi les fruits les plus sucrés.
Ici, un frère, Henri, malade, dont il s’occupe avec magnanimité, le devoir chevillé au corps. Des études perfectionnistes, l’anarchisme parcellaire. Lave de volcan dont il retient le magnétisme et la libre-pensée. Léo Scheer a vécu dans les hautes sphères politiciennes. Il côtoie des hommes et des femmes qui bousculent les diktats. Il plonge dans les arcades gouvernementales. Lui, qui taillait les vêtements, la transmission familiale, coudre l’humanité. Habiller l’homme selon ses désirs. De l’opératif au spéculatif, seule la vision de l’instant change. L’anarchisme comme un outil, rester maître de soi. « Le psy ne s’autorise que lui-même ». « La clef de l’anarchisme, dans la période moderne, réside dans la capacité de la société civile à maintenir les chefs d’état ou de gouvernement, quels qu’ils soient, élus démocratiquement ou dictateurs de tout poil, dans la sphère de la dissuasion. Plus exactement, de leur propre dissuasion. Cela peut encore nécessiter pas mal de guerres, mais c’est le prix à payer pour apprendre ».
« Manifeste du Parti anarchiste » est d’une profondeur inouïe. La somme qui réveille nos idées. Un livre qui donne la clef et offre celle de Léo Scheer. Ce qui fait sens pour lui, « s’il y a, un jour, mille adhérents au Parti anarchiste, il y aura mille façons de le vivre ».
Éditeur libre, immensément libre, au fil rouge tel des petits cailloux semés pour le passage d’un lecteur (trice) attentif (ve). Le socle d’une personnalité éditoriale estimable et reconnue. L’Anarchisme tel un gouvernail. La connivence. C’est un livre qui comble nos vides et nos errances. Il donne la foi en la liberté. Il attise notre curiosité et notre envie d’imiter cette intégrité. Bien plus qu’un éloge sur l’Anarchisme, c’est la rémanence de cette doctrine qui fusionne ici. « Manifeste du Parti anarchiste » le macrocosme de l ‘Homme. « C’est peut-être ça, l’édition, c’est peut-être ça, l’anarchisme ».
Éclairant et prodigieux, publié par les Éditions Léo Scheer.
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Dernière réaction par Jean-Thomas ARA il y a 2 jours
Dernière réaction par Yannis Fardeau il y a 5 jours
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