Si certaines sont impressionnantes et effrayantes, d'autres sont drôles et rassurantes !
Marcantonio Michiel, patricien de Venise en séjour à Rome, dans une lettre de 1519 qu'on peut considérer comme un incunable du maniérisme et du cicéronianisme, rend compte de la crise qui agitait alors les letterati : le duel oratoire entre le Belge Christophe Longueil et le Romain Celso Mellini. Dans la même missive, Michiel parle des peintures auxquelles travaillaient alors Raphaël, Sebastiano del Piombo et Baldassare Peruzzi, toutes porteuses des caractéristiques du premier maniérisme.
La Ire Partie du livre présente quarante illustrations d'un motif remontant à l'Antiquité - un motif susceptible de stimuler les artistes maniéristes dans la recherche de l'invenzione et de nouveaux modes d'expression.
La IIe Partie analyse le discours de Francesco Maria Molza, un des grands poètes du moment, qui a « déchiré en latin » Lorenzino de Médicis (le Lorenzaccio de Musset), coupable d'avoir décapité plusieurs sculptures de l'arc de Constantin. Cette plaidoirie implacable offre un admirable reflet de l'art des cicéronianistes.
Le parallélisme que Michiel a ainsi pressenti se manifeste de façon éclatante dans l'utilisation conjointe, par les cicéronianistes et les maniéristes, des traités d'éloquence de Cicéron et de Quintilien, qui seuls servaient de guides aux artistes et aux théoriciens d'art.
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Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."
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