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Mandrin a laissé dans l'imaginaire des Français l'image du contrebandier au grand coeur qui venge les fermiers des généraux avides et corrompus. Fils d'un maréchal-ferrant qui le laisse, à sa mort en 1742, chef d'une famille de neuf enfants, Louis Mandrin est compromis dans une rixe en 1753, et condamné à être roué vif.
Il s'enrôle alors dans une bande dont il devient bientôt le chef. À la tête de trois cents hommes (soldats déserteurs, artisans, pauvres gens...), Mandrin organise un gigantesque trafic de contrebande entre la Savoie et la France. Cuirs, peaux, grain, fourrage, poudre et plomb, tabac, sel, tissus, produits coloniaux... Les bandes vendent leurs marchandises dans les foires et les marchés. Dans les villes brusquement investies, ils libèrent les prisonniers et s'adonnent à de larges dépenses ; ils disposent de relais et de la complicité populaire (voire générale, pour le tabac). Arrêté le 11 mai 1755, Mandrin est condamné à mort.
Un sujet jubilatoire pour Michel Peyramaure qui brosse le portrait de cet attachant Robin des Bois français.
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