Dans ce livre, les manifestations superstitieuses mises en oeuvre par les pseudo-sorciers espagnols sont étudiées à travers l'attitude et la politique de l'Inquisition espagnole à la fin de l'Ancien Régime, à une époque où l'Espagne connaît d'importantes transformations sociales et politiques.
Grâce à une enquête ayant répertorié plus de mille cas puis à un traitement statistique, le portrait collectif des sorciers et sorcières se livrant à des pratiques aussi diverses que maléfices et sortilèges, soins superstitieux, recherches de trésors, superstition, magie et sorcellerie est dressé. Puis, l'évolution temporelle et géographique des délits ainsi que les différentes phases du procès inquisitorial sont analysées dans toute leur complexité.
Deux procès sont enfin détaillés, l'un mené par le tribunal de Tolède entre 1727 et 1730, l'autre par celui de Majorque entre 1816 et 1819. D'une façon surprenante, le Saint-Office, excessivement répressif avec les converses et les morisques, se révèle plus éclairé dans le traitement de la superstition, de la magie ou de la sorcellerie que les justices civiles du nord de l'Europe. De plus, la pénétration des Lumières en Espagne et au sein du Saint-Office lui-même tempère considérablement la répression au fil du temps.
Des reproductions des documents manuscrits originaux tirés des archives inquisitoriales illustrent cet impressionnant volume.
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