"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Zurich, 1886. Mileva Maric quitte sa Serbie natale et décide de braver la misogynie de l'époque pour vivre sa passion de la science. À l'Institut polytechnique, cette étrangère affublée d'une jambe boiteuse, seule femme de sa promotion, est méprisée par tous ses camarades. Tous, sauf un étudiant juif farfelu, aux cheveux ébouriffés, stigmatisé par sa religion. C'est Albert Einstein. Les deux parias tombent aussitôt amoureux. Et élaborent ensemble leur pensée scientifique. Mais y a-t-il de la place pour deux génies dans un même couple ? De drames domestiques en humiliations conjugales, Mileva apprend la dure réalité du mariage, passé les premières ferveurs de l'amour.
Dans un récit à la première personne aux poignants accents de vérité, Marie Benedict rend hommage à l'une des femmes les plus bafouées de l'histoire du xxe siècle, dont la contribution à la théorie de la relativité a donné lieu à un virulent débat, et brosse un portrait nuancé - mais toujours documenté - de celui qui reçut à lui seul tous les honneurs.
1896, 1ère page du journal de Miléva Maric. Cette jeune fille serbe intègre l’institut polytechnique de Zurich, où elle est la seule femme.
Brillante étudiante, mais aussi boiteuse, elle est méprisée et rejetée par son professeur mais aussi par les autres étudiants. Excepté d’Albert Einstein qui en tombera amoureux.
Passionnée de sciences, géniale en mathématiques, elle apporte une large part à la théorie de la relativité d’Einstein, qui ne citera jamais les contributions de son épouse.
Un portrait sans concession d’Einstein, à double facettes. Charmeur et agréable pour le cercle d’amis et d’admirateurs, égoïste et cruel pour sa famille : femme et enfants.
« Cela me surprenait toujours de voir avec quelle aisance il endossait une personnalité charmante en public, lui qui venait juste de me crier de marcher derrière lui. »
L’auteure a donc choisi de raconter l’histoire de Miléva sous la forme d’un journal de 1896 à 1914.
Ce qui permet une grande proximité avec Miléva Einstein : comprendre ses doutes, ses rebellions, son caractère. Mais aussi le formatage d’une femme à cette époque. Elle doit s’occuper de ses enfants et son foyer en priorité, et laisser la part belle à son mari.
Pourtant, ses parents, conscients de « sa disgrâce physique » (aucun homme ne voudra d’une femme boiteuse) l’ont élevée dans l’idée d’une femme consacrée à son métier, mais pas une épouse :
« Cette conviction que je n’étais pas digne de me marier était ancrée en moi depuis si longtemps qu’elle semblait faire partie de ma personne »
Mise au point très appréciable de l’auteure à la fin du livre :
« Étant donné l’éclairage nouveau que ce roman jette sur le célèbre Albert, mes lecteurs seront peut-être curieux de savoir ce qui est véridique dans ces pages et ce qui relève de la spéculation. En ce qui concerne la structure globale du livre – les dates, les lieux, les personnes – j’ai tenté de coller autant que possible aux faits, et je n’ai pris des libertés par rapport à la réalité que dans un but romanesque. *(…) Afin que chacun puisse se faire sa propre opinion sur les personnages décrits dans ce livre, je vous invite à consulter l’ensemble des documents et des lettres rédigées par et sur Albert Einstein et Mileva Maric. »
« Mademoiselle Maric, je suis fou amoureux de vous. Je vous promets que mon amour n’interférera jamais avec votre carrière. Au contraire, il ne fera que vous propulser en avant. Ensemble, nous deviendrons le couple bohème idéal – égaux en amour et en travail ».
Si Albert Einstein fut incontestablement homme de génie, il n’en fut pas pour autant homme de parole….Et si derrière un homme qui réussit, il se dit qu’il y a toujours une femme : Mileva Maric, elle, l’apprit bien assez tôt, et surtout à ses dépens….
Mais lorsqu’elle croise la route en 1896 d’un étudiant à la dégaine aussi hirsute que sa chevelure, fraichement intégré comme elle à l’Institut Polytechnique de Zurich, Mileva ne sait pas encore que cette rencontre sonnera le glas de la brillante carrière de physicienne qui s’ouvrait à elle.
Elle, la jeune femme atypique : brillante, boiteuse, serbe d’origine dans une Europe hostile aux petites Communautés de l’Est mais surtout seule femme dans sa classe, dans une élite intellectuelle qui n’accorde que peu de place et de crédibilité et dans une société où la place d’une femme était à la maison.
Etudier ou aimer… s’émanciper ou renoncer….briller ou s’effacer…accepter ou se révolter…
Une vie de femme et une carrière scientifique sacrifiée sur l’autel de la réussite d’un homme égoïste qui n’hésitait pas à s’accorder l’entière paternité des publications rédigées par sa femme, pour combler un orgueil sans limite.
Quand on sait que ce roman est l’histoire vraie de celle qui fut Madame Einstein, il est vrai que l’image de génie de Monsieur s’en trouve grandement écorchée quand on referme ce livre…
Une lecture très instructive sur une facette méconnue de la personnalité d’Albert Einstein et surtout sur la vie d’une femme brillante qui méritait d’être (re)connue, elle qui avait pour modèle une certaine Marie Curie…
Une femme de l'ombre mise à l'honneur!
L'épouse de Monsieur Albert Einstein qui vit une vie plus ou moins malheureuse , elle est trompée, abandonnée, elle a perdu son enfant, a un problème de santé physique … mais c'est aussi une femme très brillante qui a aidé de nombreuses fois Einstein dans ses articles mais qui a reçu aucun honneur sous prétexte d'être une femme.
Ce livre sûrement romancé est merveilleux et explique très bien la vie de "Madame Einstein".
Je conseille fortement ce livre.
Un livre passionnant, je l'ai dévoré. Mileva est une jeune femme brillante et promise à un avenir scientifique. Pendant ses études elle va rencontrer Albert Einstein et ils tomberont amoureux. Il lui promet une vie de science et de partage. Mais elle restera toujours dans l'ombre de son mari.
A l’automne 1886, Mileva Marić entre à l’Institut polytechnique de Zurich. Elle est la cinquième femme à y être admise. Et sa présence n’est pas du goût de tous. D’origine serbo-croate, affligée d’un handicap à la hanche qui la rend boiteuse, la jeune fille a été élevée dans une famille aimante et notamment par un père qui a très tôt reconnu son intelligence et ses capacités. C’est lui qui l’a poussé à poursuivre ses études et c’est à lui qu’elle doit sa présence dans cet Institut réputé.
Physicienne et mathématicienne brillante, Mileva est camarade de classe d’un certain Albert Einstein. Le seul qui semble sensible à son intelligence et avec qui elle va développer des liens amicaux avant qu’ils ne deviennent plus profonds et que les deux jeunes gens finissent par se marier.
On dit que derrière chaque grand homme il y a une femme. Le roman de Marie Benedict en est une parfaite illustration. Car avec ce mariage, Mileva va abdiquer toutes ses prétentions professionnelles, sacrifiant tous ces rêves et son talent à un Albert égoïste et lui permettant de déployer son génie.
Marie Benedict s’appuie sur une controverse qui laisse à penser que Mileva pourrait être celle qui a découvert la théorie de la relativité pour laquelle Albert a été salué. Ou qu’elle aurait au moins participé activement aux travaux de recherche. Vérité ou non, cela donne un très beau portrait de femme et soulève la question de la condition féminine à cette époque. Comment en effet, alors qu’elle est instruite et qu’elle a toujours fait preuve d’une grande liberté, Mileva en arrive-t-elle à renoncer à tout ce dont elle rêve pour consacrer son temps à Albert, leurs enfants et leur foyer ? Comment, malgré certains moments de révolte, accepte-t-elle que son nom soit effacé des travaux de son mari, niant ainsi tout ce qu’elle a pu y apporter ? Comment peut-elle mettre de côté, malgré son déchirement, sa fille Lieserl pour répondre aux souhaits d’Albert de l’avoir près de lui ? Une fille que lui-même ne connaîtra pas, puisqu’elle sera emportée très tôt par la maladie (sur ce sujet, les versions diffèrent, une autre faisant état de l’adoption de l’enfant, Mileva et Albert n’étant pas mariés lorsqu’elle est née).
La vie de Mileva n’est qu’une suite de renoncements et de déceptions. On la suit dans son parcours, parfois avec empathie, parfois avec agacement lorsqu’elle paraît vraiment trop apathique. Et puis on se rappelle l’époque à laquelle elle a vécu, de l’opprobre qui pouvait être jetée sur les femmes divorcées par exemple, et on comprend qu’elle ait essayé de maintenir un semblant de foyer pour ses deux fils, quitte à subir l’humiliation, les tromperies et les lâchetés de son mari.
Au cours du récit, Marie Benedict met en scène un très beau moment symbolique de rencontre entre Mileva et Marie Curie. Réelle ou non cette entrevue est l’occasion d’un joli parallèle entre le destin si différent de ces deux femmes pourtant si proches.
Femme de sciences de l'ombre
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Une biographie romancée de la première épouse du célèbre physicien Albert Einstein. Jusqu'à ce jour, je n'avais jamais entendu parler de Mileva Maric.
En Serbie comme dans le reste de l'Europe au début du 20eme siècle, les jeunes filles ne sont pas encore légion dans les facultés. Mileva, chanceuse, douée en mathématiques et physique, intégrera l'université de Zurich en Suisse. Elle fait la connaissance de Monsieur Einstein, jeune étudiant un peu rêveur. Ensemble ils mèneront une vie de bohème, découvriront la relativité et se marieront. C'est la partie la plus heureuse. Mais je ne vous spoilerait pas les côtés tragiques et malheureux de ce couple maudit.
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A travers cette biographie, on découvre l'envers de la vie fantasmée d'un scientifique reconnu mondialement. Et ce n'est pas joli-joli. Bien sûr, je me suis informée par ailleurs et dans les grandes lignes, cette histoire est avérée.
L'attitude d'Albert Einstein m'a outrée, scandalisée, rendue furieuse. Son comportement a été inadmissible vis à vis de sa femme. Il faut bien sûr mettre les choses en perspective: la condition féminine n'a pas été la même 1 siècle plus tôt.
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Malgré une écriture fluide, j'ai été lassée par le surplus d'informations scientifiques (notamment en physique).
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Un roman instructif sur cette part d'ombre qui a mis madame Einstein en lumière (enfin!)
Ouvrage qui se lit bien, et qui dépeint une société très patriarcale ... que je n'aurai pas appréciée.
Einstein ne ressort pas grandi de ce livre.
Et il ne faut pas oublier que derrière chaque grand homme, il y a une grande femme !
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