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Enfant surdouée de Necker, le ministre des Finances de Louis XVI, Germaine de Staël traverse la Révolution, le Consulat et l'Empire en devenant une femme très différente du type de femme admis à son époque. D'abord un écrivain politique de grande envergure publiant quinze livres qui la montrent libérale, démocrate et européenne quand on était royaliste, jacobin ou bonapartiste. Son salon parisien jusqu'en 1803 est le début éblouissant de ce qui deviendra « le Groupe de Coppet », du nom de son château en Suisse, l'Elysée intellectuel de toute une génération, le rendez-vous de l'intelligentsia européenne. Elle connait Voltaire et Diderot, le tsar de Russie et le roi de Suède, Jefferson et Lord Byron. Ses amis s'appellent Juliette Récamier, Talleyrand, Lafayette ou Chateaubriand.
Elle était immensément riche, immensément généreuse et tous ceux qui l'entouraient ont profité de sa fortune. Sa vie est une course poursuite devant Napoléon qui l'exile sans cesse loin de Paris puis hors de France parce qu'il se juge attaqué par chacun de ses livres. Cette femme forte qui ne craignait pas de s'opposer à l'Empereur, cette grande intellectuelle est en même temps une grande amoureuse. Elle a de l'ordre dans l'esprit et du désordre dans les sens, c'est ce qui la rend si émouvante. Car elle se donne facilement aux hommes - on ne compte plus ses nombreuses aventures- et elle tombe amoureuse à chaque liaison. Elle envahit les hommes d'une passion dévorante, insatiable et souffre d'être délaissée parce qu'elle les a étouffé de son amour. Germaine a cinq enfants de quatre pères différents et, en mère fusionnelle, elle les emmène partout avec elle à travers l'Europe au cours de ses innombrables voyages. En avance sur son temps, elle milite pour le divorce, pour le droit des femmes au bonheur, pour la liberté d'expression et l'abolition de l'esclavage.
Germaine de Staël est personnage profondément attachant, une amoureuse aspirant au bonheur mais jamais comblée, une intellectuelle visionnaire mais débordée par ses sens, une femme au destin si romanesque dont son amant Benjamin Constant disait : « Si elle avait su se gouverner, elle aurait gouverné le monde ».
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