"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Le livre qui a inspiré War machine, visible sur Netflix.
Tout commence en 2010 quand Michael Hastings, alors reporter pour Rolling Stone, publie un article qui fera l'effet d'une bombe : «The Runaway General», le portrait au vitriol du général Stanley McChrystal, commandant des forces armées en Afghanistan. Sans filtre, il revendique sans ménagement son mépris pour le président Obama et son administration. Arrogant, égocentrique, ce qu'il convoite avant tout c'est de faire la une du magazine - et pourquoi pas aux côtés d'une Lady Gaga, tant qu'il fait les gros titres. Loin d'imaginer les conséquences de cette célébrité soudaine, McChrystal est tout bonnement éjecté manu militari par son commander in chief humilié et inquiet de ses élucubrations fantasques. Machine de guerre débute à l'endroit même où s'arrête la carrière du général : dans les rangs d'une armée déboussolée et d'un conflit englué et voué à l'échec. Avec une plume et un regard affutés, Michael Hastings nous livre le récit de cette guerre sans fin : officiers mégalos, scènes orgiaques, manipulations des drones et des stratégies militaires, rien n'est passé sous silence - pour le meilleur et surtout pour le pire.
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