"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
" Ils sont arrivés le lendemain et je leur ai dit qu'il fallait en finir avec le gars Hitler. Si quelqu'un liquidait ce fils de pute, la guerre s'arrêterait cinq minutes plus tard. Ils se sont mis à rire, et j'ai éclaté de rage : Qu'est-ce qui vous fait rire, nom de Dieu? Nous avons de l'autre côté de l'eau le meilleur tueur du monde, Vito Genouese. Ce petit salaud me doit la uie, et il est temps qu'il paye sa dette. Il est ami comme cul et chemise avec Mussolini et son toquard de beau-fils, cette espèce de comte Ciano, et avec eux il devrait pouvoir approcher Hitler d'assez près pour le faire ... ".
Des années folles aux années soixante, des temps héroïques de la prohibition, des règlements de comptes, des petits rackets des rues de New York aux cabriolets luxueux à la Gatsby, des rues du Lower East Side à l'exil en Italie, voici la vie édifiante d'une homme qui, avec un étonnant mélange de sincérité et de cynisme, tente de faire justice à la fabuleuse légende qui a été bâtie autour de son destin.
On a dit de lui qu'il était le chef suprême de la "mafia" américaine. L'un des plus grands criminels que le monde ait jamais connu. Mais qui était réellement Lucky Luciano?
Né sous le nom de Salvatore Lucania, à Lercara Friddi (en Sicile), en 1896, Luciano immigra aux USA avec ses parents en 1906. Il commença enfant par le racket des gamins juifs du quartier en échange de sa protection. C'est ainsi qu'il rencontra Meyer Lansky avec lequel il conserva une indéfectible amitié. Ses compagnons d'alors sont aussi Frank Costello et Bugsy Siegel - le futur inventeur de Las Vegas -.
A 18 ans, Luciano est arrêté et passe six mois en prison. En 1920, il est déjà un bootlegger puissant, et rejoint la famille d'un des parrains de New York. Son projet de syndicat du crime, sa volonté de bousculer les vieilles traditions de la mafia, ses relations et son sens aigu de la stratégie, ainsi qu'un charisme indéniable, amènent Lucky Luciano à devenir le chef criminel dominant des cinq familles de la Cosa Nostra de New York.
En 1936, arrêté pour proxénètisme, il écope d'une peine de 38 ans d'emprisonnement. Lorque les États-Unis s'engagent dans la seconde guerre mondiale, Lucky Luciano tire profit de la situation. Les services secrets intéressés par la capacité de Luciano de contrôler les docks de New York contre d'éventuelles opérations de sabotage d'agents nazis, l'utilisent aussi pour faciliter le déroulement de l'invasion de la Sicile en 1943. Luciano, après avoir bénéficié de conditions de détention plus clémentes, est libéré une fois la guerre finie, mais expulsé du territoire des États-Unis, vers l'Italie.
En 1946, Luciano se rend à Cuba où il organise la conférence de La Havane. qui fut l'occasion pour lui de réaffirmer son leadership sur le Syndicat du crime.
En 1947, expulsé par le dictateur Batista sur la pression des USA, il s'installe à Naples, où il tisse des liens avec les mafias italiennes, la Camorra, la N'drangheta et les familles siciliennes. Considérant les énormes bénéfices potentiels d'un marché en pleine expansion, il souhaite organiser le trafic international d'héroïne avec les trafiquants corses et la pègre marseillaise dont les réseaux passent à la postérité sous le nom de French Connection.
En janvier 1962, Lucky Luciano est terrassé par une crise cardiaque à l'aéroport de Naples.
Publié à sa demande plus de dix ans après sa mort afin de ne nuire à aucun de ses anciens complices, le testament du gangster le plus illustre de tous les temps, a été dicté à la veille de sa mort en 1962. Il est tiré d'un légendaire scénario de Martin Gosch, écrit avec Luciano en 1961 et basé sur la vie du parrain. Le film qui devait en être tiré ne vit jamais le jour tant les autres parrains de la mafia américaine craignaient les révélations de Luciano.
C'est à partir de sa vie et de ses mémoires que Mario Puzo et Francis Ford Coppola ont créé le personnage mythique de Don Corleone dans le Parrain, que Sergio Leone a imaginé Il était une fois l'Amérique ou Martin Scorcese les Affranchis ou la série d'HBO Boardwalk Empire. Paru en 1974, le livre n'a jamais été réédité, il bénéficie d'une nouvelle traduction.
Richard Hammer quant à lui est un journaliste américain spécialiste du "true crime"reconnu aux USA pour ses livres sur le crime organisé.
"Un livre témoignage qui, en jetant une lumière crue et cruelle sur l'Amérique du XXe siècle, avec sa corruption, son puritanisme maiS aussi son dynamisme, son extraordinaire vitalité, nous permet de mieux lire l'Amérique d'aujourd'hui." Le Monde.
"Une fresque fabuleuse de l'Amérique des années folles à la guerre du Viet-nam." Le Nouvel Observateur.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !