Ma génération a connu la pire des humiliations. En dépit de Bolyl'héroïsme de plus de cent mille de nos soldats tués en Mai-Juin 1940 dans des combats inégaux, mal préparés, mal articulés, le Pays a subi l'occupation. Les bottes allemandes exportaient le nazisme, l'exode, la faim, les menaces, la contrainte, le travail obligatoire Outre-Rhin. Les millions de prisonniers, les rafles, l'avilissante déportation, la barbarie, les camps de la mort où les enfants, arrachés aux parents, connaissaient, eux aussi, l'horreur des chambres à gaz ou des fours crématoires en raison de leur race, tout cela se confondait dans un univers des pires cruautés.
La guerre a généré aussi des tragédies dans nombre de foyers. Ici, un fusillé. Là, une disparition dont on ne trouvera la clé qu'à la suite d'un épisode aussi singulier qu'insolite.
Deux drames. Deux familles. Deux villages ardennais.
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