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Publié pour la première fois en 1584, L'Infini, l'univers et les mondes est l'oeuvre maîtresse de Giordano Bruno (1548-1600), celle dans laquelle il inaugure véritablement le débat sur l'infinité des mondes, ouvrant ainsi la voie à Kepler, Newton, voire à toute la science moderne.
Défenseur acharné du divin, il se devait d'aller plus loin que Copernic dont il est un fervent lecteur mais qui se limitait à des considérations astronomiques.
Posant l'un et le multiple, Dieu et la matière, sa création, comme indissociablement liés, éternels et sans limites, unis par le même désir de susciter la vie, il conçoit un univers sans bornes, peuplé d'innombrables mondes.
Il fait ainsi voler en éclats le géocentrisme ptoléméen et la cosmogonie d'Aristote que l'Église avait faite sienne. Cela ne lui fut pas pardonné. Livré à l'Inquisition il sera brûlé publiquement après huit années d'emprisonnement.
Écrit sous la forme d'un monologue et de dialogues truculents avec ses élèves et ses détracteurs, ce livre témoigne de toute la fraîcheur d'esprit et de toute la fougue d'un grand penseur qui pourrait être défini comme un "hérétique de la raison" et qui fut excommunié par les catholiques, les calvinistes et les luthériens.
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